Intelligence artificielle : les Français lui font confiance… mais pas trop

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 24 avril 2018 à 23h44
Intelligence Artificielle Technologies Service Humains
25 %Au travail, 25 % des Français se disent prêts à troquer leur collègue contre une intelligence artificielle.

En 2018, l’intelligence artificielle reste toujours un concept nouveau pour les Français. Pour preuve, seuls 15 % des Français se disent enthousiastes vis-à-vis de cette technologie, même si dans certains secteurs, son arrivée est plutôt bien vue, apprend-t-on d’un sondage commandité par OpenText.

Au travail, les Français souhaitent se faire aider par l’intelligence artificielle, pas se faire remplacer

Au travail, les Français voient l’intelligence artificielle plutôt d’un bon œil et ne la redoutent pas outre mesure. La preuve : 25 % de nos compatriotes se disent prêts à troquer leur collègue contre une intelligence artificielle si cela impliquait une réduction des tâches administratives. L’inquiétude de se voir remplacer par un robot est également peu présente : seul 1 Français sur 10 pense que son métier pourra être effectué par un robot d’ici 5 ans.

Et si 29 % de nos concitoyens craignent de se voir remplacer par une intelligence artificielle, un pourcentage qui peut impressionner, tout est finalement relatif quand on sait qu’en Allemagne, 80 % des personnes interrogées estiment que leur profession est en danger. En résumé, les Français sont prêts à tolérer l’arrivée de robots dans leur vie professionnelle du moment que ces derniers les aident dans leur travail sans pour autant les remplacer.

Santé et voitures autonomes : les Français reconnaissent les apports positifs de l’IA, mais s’y risquent beaucoup moins à titre personnel

Les Français sont encore plus enthousiastes vis-à-vis de l’arrivée de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé. 45 % d’entre eux pensent que l'IA permet l’obtention de diagnostics plus précis, et 33 % feraient personnellement confiance au diagnostic d’une intelligence artificielle. Il n’empêche que parmi ces 33 %, 22 % affirment vouloir que le diagnostic soit confirmé par un médecin. Par ailleurs, pour 29 % des Français interrogés, l’avantage principal consiste en une plus grande rapidité de diagnostic.

La situation s’avère néanmoins plus compliquée lorsque l’on évoque les véhicules autonomes. Seulement 17 % des Français seraient à l'aise dans un véhicule autonome ou sans chauffeur. En même temps, 30 % des Français interrogés pensent que ces voitures rendraient les routes plus sûres grâce à une meilleure maîtrise de la réglementation, et à prix équivalent, ils seraient 30 % à choisir une voiture autonome plutôt qu’un modèle classique.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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