Pourquoi investir dans les actions Google ?

Stephanie Haerts Economie Matin
Par Stéphanie Haerts Modifié le 3 janvier 2018 à 13h56

Des voitures sans chauffeur, des drones survolant la ville pour déposer vos colis, des nano-robots connectés au « cloud » s'attelant à réparer les défaillances du corps humain, des capsules capturant des météorites composées de métaux précieux, Google plante le décor du futur. Le géant américain est aujourd'hui bien plus que le moteur de recherche qui l'a fait connaître. La firme de Serguei Brin et de Larry Page a en effet dépassé les frontières de l'Internet et travaille sur une multitude d'innovations au cœoeur de la Silicon Valley.

Cela fait plus de dix ans déjà que Google est entré en bourse. Depuis la date de son introduction au Nasdaq, le 18 août 2004, l'action Google a connu une croissance fulgurante de 1164%. Un investisseur ayant investi 1000 dollars dansles actions Google Inc. (GOOG) en 2004, détient aujourd'hui 11640 dollars.

En avril dernier, Google a procédé à une division du nominal de ses titres, c'est-à-dire une multiplication de son nombre d'actions en divisant leur valeur unitaire. L'action Google a vu son prix divisé par deux, de 1 130 dollars à 580 dollars. Le prix de l'action, qui est ainsi devenu plus accessible à l'achat pour les investisseurs, figure toujours parmi les plus élevés du Nasdaq. Cependant, avec un cours évoluant autour de 537 dollars, est-il encore judicieux d'investir dans les actions de la firme ?
Des innovations constantes

Depuis sa création en 1998 dans un garage loué par Larry Page et Sergey Brin, Google est devenu le moteur de recherche incontournable si bien que le nom de la firme est aujourd'hui communément employé comme un verbe. Comme dans de nombreux pays, Google est le principal moteur de recherche devant Bing ou Yahoo. En France, 94% des requêtes effectuées passent par le fameux moteur de recherche. Le groupe dispose d'ailleurs du plus grand parc de serveurs informatiques au monde.

Bien plus qu'un algorithme de recherche ingénieux, le géant de Mountain View est à l'origine de nombreuses innovations comme l'auto-complétion qui suggère des requêtes au fur et à mesure de la frappe ou la traduction automatique utilisé dans 80 langues. Le géant américain innove constamment pour rester le leader incontesté de la recherche en prenant notamment le virage du mobile et plus récemment avec « OK Google », son outil de recherche vocale.

Autres avancées, la personnalisation des recherches selon le profil de l'internaute ou le Knowledge Graph. Cette énorme base de connaissance a permis à Google de fournir des informations structurées en utilisant la sémantique. Plus récemment, les cartes intelligentes de Google Now permettent d'anticiper les requêtes de l'internaute en lui rappelant ses rendez-vous, ses vols ou en l'informant sur le trafic sans même à avoir à lancer une requête.

De nombreuses acquisitions de startups

Google est particulièrement pugnace en matière d'acquisitions. Depuis 2001, le groupe a racheté 173 start-ups, certaines sociétés lui ont permis d'améliorer son moteur de recherche mais pas seulement. Beaucoup ont contribué à développer la régie publicitaire de Google. Google Adwords permet aux annonceurs d'afficher des bannières publicitaires en fonction des mots clés tapés par l'internaute ou de son comportement de navigation. Au troisième trimestre 2014, les sites de Google ont rapporté 9.38 milliards de dollars soit 68% des revenus du groupe. Au T3 2014, Google a fait état d'un chiffre d'affaires de 16.52 milliards de dollars en hausse de 20% par rapport au troisième trimestre 2013.

De nombreuses sociétés rachetées ont également contribué au développement de Google Analytics, son service d'analyse d'audience de sites web. Enfin d'autres start-ups ont été mises à contribution pour développer Google Mobile et le système d'exploitation Android, Google Chrome, YouTube, Google Plus, Google Voice, Google Maps et Street View.

Pour son projet Loon, Google a racheté Titan Aerospace, fabricant de drones solaires à très haute altitude ainsi que Skybox Imaging, une entreprise américaine qui fournit des images satellites et des vidéos en haute résolution. Par le biais de ballons stratosphériques, Google cherche ainsi à fournir un accès Internet 3G au pays non-connectés.

Avec le rachat de Nest Labs en janvier 2014, Google planche également sur l'Internet des objets. Nest est le leader mondial de la domotique et des objets intelligents. Google a présenté en octobre dernier son projet « Web Physique ». Cette technologie basée sur le Bluetooth low-energy permettra aux smartphones de communiquer avec des objets environnants (parking, borne dans un magasin, abribus, etc) dans un rayon de 30 mètres environ.

Toutefois, sur la liste des acquisitions de Google, une quinzaine des rachats de Google sont à destination du Google X Lab, le laboratoire secret de Google, situé dans la baie de San Francisco. C'est de ce laboratoire que sortent les dernières nouveautés comme les « Google Glass », ces lunettes connectées au web à réalité augmentée ou la « Google Car », la voiture sans chauffeur de Google.

Un budget R&D conséquent

Mais si l'entreprise peut se lancer dans des projets si ambitieux c'est qu'elle s'en donne les moyens. En 2013, le budget Recherche et Développement de Google s'est élevé à 8 milliards de dollars contre 4.5 milliards de dollars pour Apple. Google investit dans des projets pour le moins non-conventionnels et s'éloigne de son objectif premier, l'organisation des informations à l'échelle mondiale pour les rendre accessibles et utiles à tous. Depuis le début 2013, les acquisitions de Google s'orientent vers les NBIC : nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives.

Le groupe investit dans la recherche médicale et rassemble les meilleurs experts en biochimie, bio-informatique, imagerie médicale, biologie moléculaire. L'entreprise a d'ailleurs fondé Calico, basée dans le Google X Lab. Calico a pour principale activité la biotechnologie et cherche à lutter contre le vieillissement et les maladies dégénératives avec pour objectif d'augmenter l'espérance de vie de vingt ans d'ici à 2035.

L'un des projets du Google X Lab est nommé « Baseline Study » et a pour but de stocker et d'analyser le génome complet de centaines d'individus. Les scientifiques cherchent ainsi à connaître les biomarqueurs permettant d'anticiper certaines maladies. Google s'est également associé avec Novartis pour créer des lentilles de contact pour les diabétiques utilisant une puce connectée et un capteur de glucose miniaturisé afin de déterminer le taux de glucose dans les larmes à chaque seconde.

Selon les fondateurs, Serguei Brin et Larry Page, en 2035, l'intelligence artificielle sera un milliard de fois plus puissante que la totalité des cerveaux humains. Google est en train de créer un cerveau électronique pourvu de 16 000 processeurs, auto apprenant. Ce cerveau est maintenant capable de reconnaître les visages humains. Les implants neuronaux sont également en cours de recherche. En octobre 2014, la firme a d'ailleurs racheté deux starts up dans le domaine de l'intelligence artificielle, Dark Blue Labs et Vision Factory. Toujours dans l'idée de créer des robots intelligents, Google a également racheté Boston Dynamics, une start-up spécialisée dans la robotique.

Pionnier et visionnaire, Google s'oriente stratégiquement vers les industries clés du 21ème siècle que sont les biotechnologies, la robotique et l'intelligence artificielle. La convergence des technologies et des sciences permettra-t-elle à Google d'augmenter les capacités physiques, physiologiques et intellectuelles humaines ? Une perspective qui tend vers la singularité technologique selon laquelle la civilisation humaine connaîtra une croissance technologique d'un ordre supérieur. Raymond Kurzweil, ingénieur et informaticien surdoué directeur de l'ingénierie, et de la prospective chez Google est convaincu que nous allons voir apparaître en 2030 au plus tard la première forme d'intelligence artificielle soit le premier « homme augmenté ».

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Stephanie Haerts Economie Matin

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à la consommation, la finance, les technologies, l'énergie et l'éducation.

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