Les travailleurs de « deuxième ligne » ont été essentiels durant les périodes de confinement de 2020, et au-delà leur rôle s'est révélé très important tout au long de la crise sanitaire. Le gouvernement voudrait qu'ils bénéficient d'une prime exceptionnelle.
Les travailleurs de la construction, les gardiens, les aides à domicile ou encore les vendeurs étaient présents tout le temps de la crise sanitaire, bien qu'ils aient été exposés à la Covid-19 de part leur travail en public ou avec des collègues. Selon le quotidien Les Echos, Jean Castex va demander aux branches professionnelles de définir les conditions de versement d'une prime sans charges, de type « prime Macron », à l'occasion de l'ouverture de la troisième conférence du dialogue social ce lundi 15 mars. Avant de décider quoi que ce soit, il faudra d'abord s'entendre sur la définition de « deuxième ligne ».
Négociations des branches professionnelles
C'est la raison pour laquelle Elisabeth Borne, la ministre du Travail, a confié en novembre dernier à deux chercheuses la rédaction d'un rapport sur le sujet. Deux critères sont pris en compte pour déterminer les métiers qui répondent à cette définition : d'une part, l'exposition potentielle à la maladie, par exemple un travail en public. Et d'autre part, la présence indispensable sur site en fonction de l'exemple du premier confinement. La « prime Macron », mise en place suite au mouvement des « gilets jaunes », autorise les entreprises à verser une somme pouvant aller jusqu'à 1.000 euros, exonérée d'impôts sur le revenu et de cotisations sociales.
Revalorisation des salaires
Mais au-delà de cette prime, Elisabeth Borne veut engager des discussions sur une revalorisation au long cours de ces métiers, où les rémunérations restent modestes malgré leur importance pour la vie économique du pays. Et pas uniquement pendant la crise sanitaire. Il n'est pas question d'écarter le principe d'une prime, a-t-elle indiqué, mais il importe d'améliorer les salaires de ces travailleurs.
