Le prix du « plein » de courses a baissé de 0,8% en 2014

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 27 janvier 2015 à 7h31
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0,1%En 2014, les exportations de l'industrie agroalimentaires ont reculé de 0,1%.

La déflation est un fléau que la BCE a fini par prendre sérieusement en charge au travers de son plan de rachat massif d'actifs. Mais cette baisse de prix peut aussi profiter aux consommateurs.

L'Ania, l'Association nationale des industries alimentaires, a ainsi calculé que l'évolution des prix de l'alimentation avait été négative en 2014, de -0,8%. C'est en France que ce recul est le plus élevé quand on le compare au reste de l'Europe où, du reste, les prix sont en baisse dans ce secteur depuis trois mois.

Les courses moins chères

Dans le détail, les consommateurs ont payé moins cher les fruits et légumes, qui ont baissé de 4,1% l'an dernier. En cause, une très mauvaise météo en 2013 qui avait fait flamber les prix cette année là, suivie par une offre abondante qui a eu pour effet de les faire mécaniquement baisser. Et de beaucoup, comme l'a constaté l'Ania.

Les boissons non alcoolisées sont le second poste qui a vu un fort recul, de 2%. Il s'agit ici du jeu de la concurrence entre fournisseurs et distributeurs. Les grandes enseignes ont tiré les prix vers le bas, jouant les uns contre les autres afin d'obtenir les tarifs les plus intéressants pour ces produits vedette dans leurs rayons. Coca-Cola, PepsiCo, Suntory (Orangina Schweppes) ont joué des coudes pour se faire une place au plus près des consommateurs.

Prix en baisse, emplois en berne

Les condiments et assortiments (-3,3%), les produits à base de sucre tels que les confitures, miels, et chocolat (-2%) ont aussi largement contribué à faire baisser la note en caisse. Parmi les secteurs qui ont vu leurs prix augmenter en 2014, on trouve les produits laitiers et le fromage (+0,7%), les viandes avec +0,9%, les alcools avec +1,7%.

Si ces baisses de prix représentent des aubaines pour les consommateurs, l'industrie agro-alimentaire pâtit de cette tendance. Des tarifs en berne, ce sont des marges plus faibles et des investissements en moins (les prix agricoles ont ainsi baissé de 4,5%, ceux de l'industrie agroalimentaire de 2,1%). Or, qui dit marges en berne implique aussi un marché de l'emploi médiocre.

Coca-Cola a consenti de gros efforts pour être dans les linéaires.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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