Les retraites complémentaires pourraient diminuer au fil des ans

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Par Laure De Charette Modifié le 9 novembre 2017 à 14h42
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1/3Pour les cadres qui cotisent à l'Arrco, la pension complémentaire représente environ un tiers de la retraite globale.

Pour 100 euros cotisés par an, on passerait de 7,25 euros de pension en 2018 à 5,77 euros en 2033, nous apprend Le Parisien, bien au fait des discussions en cours pour sauver le régime des retraites complémentaires...

Un trou dans la caisse des retraites

Le Medef et les partenaires sociaux se retrouvent à nouveau autour de la table des négociations. Sujet du jour, ou plutôt du mois : comment sauver les régimes de retraite complémentaire, qui permettent aux retraités du privé de compléter leur pension de base ? Car leurs caisses sont vides et leur déficit devrait atteindre deux milliards d’euros en 2019.

Une des solutions sur la table serait tout bonnement révolutionnaire. Il s’agirait de briser un tabou ultime, celui du montant de la pension versée. D’après l’enquête du Parisien, le niveau des pensions devient l’une des plus importantes variables d’ajustement, en cas de déficit financier, c’est-à-dire si le régime ne dispose pas d’une réserve financière égale à six mois de prestations.

Une retraite moindre pour les retraités et les futurs retraités

Ainsi le montant des pensions versé pour les retraités actuels pourrait baisser, de 9 % sur quinze ans. Les futurs retraités ne seraient pas épargnés. « Pour 100 euros cotisés par an, on passerait de 7,25 euros de pension en 2018 à 5,77 euros en 2033 », affirme Le Parisien.

Comme l’explique Le Parisien, ce serait une véritable révolution. « Dans les accords conclus pour combler les déficits, soit on augmentait les cotisations, soit on rognait sur certains paramètres comme les avantages familiaux. On pouvait aussi geler les revalorisations des retraites mais jamais on ne touchait aux niveaux des pensions déjà liquidées ».

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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