Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, est de nouveau parti en croisade contre l'Impôt Sur la Fortune (ISF) qu'il n'apprécie guère. Il l'apprécie encore moins depuis qu'il doit le payer après que son patrimoine immobilier a été réévalué à la hausse. Mais pas question de le supprimer : cette fois le ministre a demandé que l'ISF soit réformé... pour la suppression, ce sera plus tard.
Réformer l'ISF pour inciter à investir
Emmanuel Macron, invité par l'Institut Montaigne et le McKinsey global Institute pour un colloque jeudi 23 juin 2016, est revenu sur l'impôt qui fait le plus polémique en France : l'ISF. Accusé d'être à l'origine du manque d'investissement et de la fuite des grandes fortunes, l'ISF a fait l'objet de nombreux appels pour sa suppression, autant de grands patrons que du ministre de l'Economie lui-même.
Jeudi 23 juin 2016, toutefois, le ton est plus calme : si Macron estime effectivement que "l'ISF pose un problème pour celles et ceux qui voudraient investir", le ministre n'appelle pas une nouvelle fois à le supprimer. Il opte pour la réforme et la refonte, notamment sur une différenciation entre le capital "dormant" et le capital "actif".
"L'ISF englobe des catégories d'actifs qui n'ont pas grand-chose à voir ensemble" a déclaré Emmanuel Macron estimant qu'il faudrait faire un calcul différent.
Ce n'est pas le bon moment pour demander la suppression de l'ISF
Le ministre de l'Economie semble avoir appris de ses erreurs du passé et du couac concernant la suppression de l'ISF. Il ne la demande plus... en tout cas pour l'instant.
"Si on arrive devant les gens dans le contexte politique et social qu'on connaît en leur disant +j'ai une bonne idée ce matin, on va supprimer ou réformer l'ISF+ (...) à mon avis ça ne va pas plaire à tout le monde" estime-t-il.
La suppression n'est donc plus à l'ordre du jour...