La délégation du gouvernement en Guyane n’est pas arrivée les mains vides. Le ministres de l’Intérieur, Thomas Fekl, et son homologue à l’Outre-Mer Ericka Bareigts ont voulu éteindre le feu qui couve dans le département avec une enveloppe de plus d’un milliard d’euros.
Depuis plusieurs semaines, des manifestations secouent la Guyane, initiées par un collectif, les « 500 frères contre la délinquance ». D’allure menaçante (ces hommes sont habillés de noir et cagoulés), ce collectif a reçu les propositions du gouvernement avec circonspection, les qualifiant de « non satisfaisantes » avant d’indiquer qu’il voulait les étudier plus en profondeur.
Une trentaine d’engagements
Le gouvernement a mis sur la table une trentaine d’engagements. Il y a là des mesures d’urgence et d’autres de plus long terme, jusqu’à dix ans. La sécurité et la justice sont la priorité avec la pérennisation d’un escadron de gendarmes mobiles, l’arrivée de 50 gendarmes et policiers cette année, et 80 gendarmes supplémentaires entre 2018 et 2020. La construction d’une prison et d’un tribunal de grande instance est aussi en préparation.
Éducation, santé, mais aussi police et justice
L’éducation et la santé seront aussi servies, avec un investissement de 400 millions d’euros dans un secteur éducatif qui souffre d’un « retard considérable », déplore Ericka Bareigts. 85 millions seront injectés pour améliorer le système de santé, 300 millions dans les infrastructures. « Les décisions qui sont sur la table sont extrêmement fortes. Elles ont été élaborées avec le collectif. Elles signifient qu'il y aura dans les semaines qui viennent plus de sécurité, plus de développement économique ici, plus de santé », a assuré Thomas Fekl.