La reconnaissance au travail, clé de la performance

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Par Patrick Dumoulin Modifié le 25 mai 2013 à 7h24

Lorsque l'on prononce le mot reconnaissance, particulièrement dans le monde du travail, la première réaction est souvent d'y associer une connotation financière.

La deuxième réaction est souvent d'en circonscrire le champ des personnes concernées en omettant que la reconnaissance s'adresse à toutes et tous, du bas jusqu'en haut de la pyramide. Reconnaissance rime avec confiance. Elle la renforce, la consolide et développe l'engagement et la motivation des salariés que ce soit dans le secteur privé ou public.

Dans un pays aussi pessimiste que le nôtre, osons inscrire la reconnaissance dans la culture et l'ADN de nos entreprises. Qu'elle soit collective ou individuelle, n'hésitons pas à valoriser et célébrer celles et ceux qui font avancer les choses et bouger les lignes.
La reconnaissance n'est pas – et loin s'en faut- qu'une question d'argent. Elle passe aussi par des choses simples ; un merci, un bravo, un bonjour.

Dans les enquêtes que mène l'Institut Great Place to Work®, différentes questions abordent le thème de la reconnaissance. J'en retiendrais deux qui me semblent très significatives :

« L'encadrement apprécie et valorise le travail bien fait et tout effort supplémentaire » dans 1/3 des entreprises lauréates du palmarès 2013 des entreprises où il fait bon travailler 75% des salariés répondent positivement à cette question.

A la question : « Je suis fier de déclarer à d'autres que je travaille pour cette entreprise » la moyenne des réponses positives est de 87% quand on prend en compte l'ensemble des 49 entreprises lauréates 2013.

La reconnaissance est en effet à double sens, il y a celle que l'entreprise témoigne à ses salariés, mais aussi celle que témoignent les salariés à leur entreprise.
Certains managers sont mal à l'aise avec la reconnaissance car ils pensent que s'ils en témoignent trop ou trop souvent, ils risquent progressivement d'être confrontés à une surenchère.
Je pense que c'est une erreur ; certaines entreprises nordistes comme Leroy Merlin ou Décathlon savent particulièrement l'exprimer en des termes non monétaires qui soulignent « le travail bien fait » et renforce la cohésion des équipes.

D'autres entreprises comme PepsiCo, Mars, Davidson Consulting, Mc Donald's, Net App, Coca Cola, Meritis, PasàPas, C'Pro ou Futur Telecom ont des exemples très intéressants de bonnes pratiques liées à la reconnaissance.

Celle-ci peut-être initiée par le management et de façon classique la performance sera célébrée sous forme de primes ou d'incentives, ou alors ce sont les salariés qui vont proposer que celles et ceux qui, quel que soit leur fonction, ont particulièrement été moteurs dans les succès de l'entreprise soient récompensés et célébrés.

Fedex, eBay, ou American Express ont une culture très forte à cet égard, plus en tout cas que dans les entreprises Françaises où cette forme de reconnaissance est très peu utilisée.

Et le rôle du patron dans tout cela ? : Je serais enclin à reprendre un extrait d'un éditorial d'André Comte-Sponville : « Quel est l'intérêt majeur de l'entreprise ? Avoir les meilleurs salariés, c'est la seule façon sur la durée, d'avoir et de garder les meilleurs clients ».
Chaque chef d'entreprise devrait méditer cette réflexion et par la même encourager en permanence la reconnaissance, une des clés du succès, tout en gardant à l'esprit cette pensée d'Aristote « La reconnaissance vieillit vite ».

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Membre du Comité Exécutif d'Entreprise et Progrès, Président du Chantier Reconnaissance d'Entreprise et Progrès, Directeur Général de l'Institut Great Place To Work.

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