Les effets du coronavirus vont se faire ressentir « pour les décennies à venir », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Sur le plan sanitaire, mais aussi économique.
Tedros Adhanom Ghebreyesus n'a pas voulu masquer la vérité : le patron de l'OMS a expliqué la semaine dernière que la pandémie de coronavirus était une crise sanitaire « comme on n'en voit qu'une par siècle », et que son impact va se faire ressentir pour les prochaines décennies. D'abord sur le plan sanitaire : la course aux vaccins pousse les pays à se faire concurrence pour assurer l'approvisionnement des futures doses qui permettront de vacciner la population. l'Union européenne a ainsi sécurisé 300 millions de doses de vaccins auprès de Sanofi et de GSK pour 2021. Un contrat sans obligation d'achat dont le montant n'a pas été révélé. Le Japon aussi a commandé 120 millions de doses auprès de BioNTech et Pfizer.
Course aux vaccins
Les États-Unis ont signé un accord à deux milliards de dollars avec Sanofi et GSK. Et d'autres pays se sont aussi lancés dans cette compétition. Si les États les plus riches n'auront pas de difficulté pour être servis rapidement, l'accès au vaccin pour les pays en voie de développement risque d'être beaucoup plus difficile. Ces derniers n'ont pas les mêmes moyens à consacrer aux commandes des doses. Sur le plan économique aussi, il sera difficile de retrouver le niveau d'avant la crise sanitaire. Le PIB américain a littéralement plongé de 32,9% au second trimestre ! Du jamais vu depuis la deuxième guerre mondiale.
Recrudescence des faillites
La zone euro affiche une chute de 12,1% de son produit intérieur brut, la France de 13,8%, l'Espagne de 18,5%, l'Allemagne de 10,1%… Tous les secteurs d'activité sont touchés, certains plus que d'autres comme le tourisme, l'automobile, le transport aérien, les avionneurs, les compagnies pétrolières… Les entreprises bénéficient toujours du soutien des pouvoirs publics, mais ces aides vont se terminer tôt ou tard et il y a à craindre une recrudescence des faillites et une forte augmentation du chômage.
