Que n’ai-je pas entendu depuis trois ans avec la baisse de l’or montée en mayonnaise par des médias chiens de garde du système financier et bien prompts à enfoncer et enterrer déjà la relique barbare alors qu’elle bougeait encore.
Je n’ai eu de cesse de rassurer les possesseurs d’or. Non, nous n’irions pas sous les 1 000 dollars l’once. Non, ce n’était pas la chute finale ou l’effondrement total mais une grande correction, sévère même, dans une tendance séculaire haussière. J’ai même expliqué que nous étions en « 1976 ». Et vous pourrez relire cette analyse ici si vous le souhaitez, elle date de 2013 !
C’était une évidence. Mais comment et avec quelle boule de cristal je travaille ?
Je vais vous révéler un secret terrible. Je travaille avec ma tête, et je ne me laisse (presque) jamais avoir par la propagande bien-pensante et donc je vais vous réexpliquer – mais c’est très important que vous le compreniez – pourquoi l’or ne retournait pas à zéro mais faisait une simple correction et pourquoi il allait aller beaucoup, beaucoup plus haut !!
Alors reprenons. L’or ne rapporte rien. Un argument que vous avez dû déjà entendre !! Donc l’or a tout à craindre des taux d’intérêt. Plus les taux sont hauts, plus l’argent a un prix et moins on a besoin d’or pour se protéger et moins la quantité d’argent (billets) disponible est importante, et moins l’inflation est élevée. Dans un tel contexte, l’or qui ne rapporte ne sert strictement à rien, et vous me verriez vous dire de… fuir l’or !
Le problème c’est que le contexte actuel est exactement l’opposé de ce que je viens de vous dire.
Il n’y a pas de croissance, les pays sont surendettés et vous pourrez lire l’article consacré au maquillage de la dette française par François Hollande dénoncé par … la Cour des comptes !!
Alors pour faire face à l’insolvabilité généralisée qui menace, on baisse les taux. À force de le faire, nous sommes avec des taux désormais négatifs, ce qui est une aberration économique qui n’avait jamais eu lieu dans l’histoire de l’humanité.
Quand l’argent n’a plus de prix, alors l’argent n’a plus de valeur !
Retenez vraiment cette phrase !! « Quand l’argent n’a plus de prix, alors l’argent n’a plus de valeur »! (Charles SANNAT, 16 juin 2016, mais vous pouvez me citer, c’est libre de droit, de copiage, de reproduction !!)
Si je vous dis de partager cette phrase, ce n’est pas pour mon ego mais parce que l’idée, derrière tout cela, c’est d’expliquer et de prévenir.
Ceux qui entendront… au moins s’en sortiront peut-être un peu mieux et encore une fois, cela ne concerne pas les riches.
Quand vous avez un million, si vous perdez 90 %, il vous reste encore 100 000 : de quoi racheter une voiture neuve, partir en vacances, ou même payer la réparation du plombier. Quand vous n’avez qu’un demi-Livret A, votre épargne est encore plus précieuse, plus indispensable, elle est la différence entre faire face à un coup dur ou tomber dans la misère.
Bref, avec des taux négatifs, l’argent n’a plus de prix puisque le prix de l’argent c’est le taux auquel on vous prête cet argent. Si l’argent n’a plus de prix, alors il n’a plus de valeur. Ce n’est que du papier. Cela ne se voit pas encore car tout le monde fait semblant encore de croire à la fiction imaginaire de la valeur de ses avoirs en banque. Lorsque cette confiance s’envolera, alors le prix de votre argent aura sa vraie valeur, à savoir rien.
Quand les taux deviennent négatifs, c’est-à-dire que le prêteur est prêt à perdre de l’argent pour prêter son propre argent, alors le monde est devenu fou, fou et ivre d’un endettement compensé par une création monétaire monumentale.
Dans un tel contexte, l’or qui ne rapporte rien, ne coûte non plus rien, et s’il n’offre pas de rendement « positif », il ne vous impose pas non plus de rendement négatif en donnée corrigée de ses frais de stockage. Rapportez ces frais de garde aux taux négatifs et vous allez sourire. Détenir de l’or est désormais « rentable » ! C’est extraordinaire et c’était parfaitement prévisible.
Prévisible parce que rien ne va mieux, tout est bien pire qu’en 2008, rien n’a été fait pour améliorer les choses car rien ne pouvait être fait par les abrutis qui nous dirigent. Ils n’ont fait que gagner du temps, fait de la communication et de la propagande. Rien de plus. Du vent ! Les dettes n’ont cessé d’augmenter. La croissance n’est pas revenue depuis maintenant 8 ans. Le chômage poursuit sa hausse inexorable partout dans le monde. Il n’y a pas eu de « miracle » espagnol ou portugais. L’euro n’est pas sauvé, le système bancaire est toujours aussi fragile et les banques toujours trop grosses pour être sauvées.
Le mensonge qui rassure ou la vérité qui dérange ?
Si vous ne cédez pas aux sirènes du mensonge, si vous regardez le monde tel qu’il est et non pas tel que vous le rêvez, alors la réalité vous apparaît comme une évidence et ce que votre regard embrasse est un paysage bien sombre et porteur d’immenses menaces pour notre avenir collectif.
Si vous préférez le mensonge qui rassure à la vérité qui dérange, je ne peux rien pour vous. Si vous voyez la même chose que moi, alors vous savez, mes amis, que nous avons encore un peu de temps pour nous préparer, sans panique, et sans précipitation, avec méthode et constance. N’écoutez pas le chant des sirènes, ce n’est qu’un bruit de fond, un leurre pour vous égarer et c’est pour cela que j’illustre désormais mes lettres STRATÉGIES avec une boussole : ne perdons pas le nord !
L’or ne monte pas en raison du Brexit ou de peurs irrationnelles sur le soleil qui ne se lèverait plus sur l’Empire britannique, alors que ce dernier ne se couchait jamais sur celui de la Reine Victoria. L’or monte parce que l’argent n’a plus de prix, et quand l’argent n’a plus de prix, alors l’argent n’a plus de valeur.
Les choses finissent toujours par devenir simples.
En attendant, mes chers amis, préparez-vous, il est déjà trop tard !
Article écrit par Charles Sannat pour son blog Insolentiae