La rémunération de Gilles Pélisson, le PDG de TF1, sera amputée d’un demi-million d’euros au titre de l’exercice 2016. Le successeur de Nonce Paolini, en poste depuis l’an dernier, n’a pas atteint ses objectifs financiers et qualitatifs.
Le cru 2016 du groupe de télévision n’a pas été exceptionnel, loin de là. Le bénéfice net s’est fixé en 2016 à 41,7 millions d’euros, en baisse de 58%. Le marché publicitaire est pourtant resté stable l’an dernier (TF1 tire 70% de ses revenus de la publicité), mais il a fallu faire face à des dépenses importantes comme les droits sportifs pour l’Euro 2016 de football (46 millions d’euros).
Les actionnaires ont le pouvoir
Le dividende versé aux actionnaires a été de 0,28 euro par titre, soit 58,6 millions d’euros. Pour Gilles Pélisson, « l’année 2016 a été une année difficile, il nous a paru légitime de ne pas augmenter le dividende une année qui était tendue ». Le vote des actionnaires est désormais contraignant depuis la mise en œuvre de la loi Sapin 2. Le PDG de TF1 a donc préféré jouer cartes sur table en annonçant renoncer à la part variable de sa rémunération.
Des objectifs pas atteints
Gilles Pélisson, qui n’a atteint que deux des cinq objectifs fixés par le groupe, renonce donc à 510 232 euros. Alors qu’il devait recevoir 1,3 million d’euros, son salaire ne sera plus que de 819 577 euros. Cela reste confortable évidemment, mais son prédécesseur Nonce Paolini avait touché 2 millions d’euros en 2015, dont 1 million en part variable.