1 parent sur 5 partage des photos de son enfant sans son accord

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 29 mai 2020 à 15h51
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54%Seuls 54% des parents français estiment que les enfants sont confrontés au risque d'être vus et contactés par des prédateurs sexuels.

En France, 21% des parents publient des photos de leurs enfants sur les réseaux sociaux sans leur demander l’autorisation (et, à défaut, sans masquer leurs visages), révèle le spécialiste de la cybersécurité Avast.

Publication de photos d’enfants : 1 parent sur 2 n’est pas conscient des risques

Partager des photos de son enfant sur Instagram ou Facebook peut paraître naturel à un parent. Mais ce geste est en réalité tout sauf anodin, et la prise de conscience des enjeux n’est pas encore universelle. Selon un sondage Toluna pour Avast, 21% des parents français publient des photos de leurs enfants sur les réseaux sociaux sans leur demander l’autorisation. En la matière, les Français font moins bien que les Allemands (seuls 11% des parents y publient des photos de leur progéniture sans autorisation), mais beaucoup mieux que les Britanniques (outre-Manche, ce geste passe comme une lettre à la poste pour 44% de parents).

En France, la prise de conscience au sujet des risques qu’implique un tel geste n’est pas encore universelle. Selon le même sondage, seuls 57% des répondants se doutent que les photos sont susceptibles d’être partagées au-delà du cadre familial et amical, seuls 54% des parents estiment que les enfants sont confrontés au risque d’être vus et contactés par des prédateurs sexuels, seuls 46% pensent que l’exposition sur les réseaux sociaux peut conduire à du cyberharcèlement, et seuls 42% des parents estiment que de telles pratiques peuvent porter atteinte au droit des enfants à la vie privée. De plus, 15% des parents estiment même qu’il n’y a aucun risque.

Un risque réel de cyberharcèlement

En effet, la publication sur les réseaux sociaux des photos d’un enfant n’est pas un choix judicieux. « Les photos peuvent se retrouver à la portée de personnes malveillantes. Certains clichés, qui peuvent sembler anodins aux yeux des parents, ne le sont pas forcément pour tout le monde », rappelle Bastien Dubuc, Country Manager France chez Avast. « Outre ce risque de tomber entre de mauvaises mains, en fonction de leur nature, certaines photos ou vidéos peuvent faire l’objet de moqueries, voire de cyberharcèlement. Les parents doivent avoir conscience que les personnes extérieures ne portent pas toujours le même regard bienveillant sur leurs enfants et peuvent être malintentionnées. »

Cette étude a été réalisée par Toluna pour Avast en février 2020 en France auprès de 528 parents, ainsi qu’en Allemagne, au Royaume-Uni, en République Tchèque, en Russie, au Japon, en Australie, aux Etats-Unis, au Mexique, au Brésil et en Argentine.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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