La politique, de la violence bien élevée

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Par Bill Bonner Publié le 26 octobre 2020 à 4h12
Etats Unis Politique Liberalisme Societe
51%Joe Biden est en avance dans les sondages avec 51% des intentions de vote.

La politique est un accord fondamentalement gagnant-perdant – quelle que soit la direction que prennent les élections.

Selon un article extraordinaire publié sur le site Politico, un tiers des démocrates et des républicains américains affirment qu’ils envisageraient le recours à la violence si l’élection ne va pas dans leur sens (vraisemblablement s’ils pensent que l’élection leur a été « volée »).

La politique est toujours de la violence bien élevée. Monarchie, oligarchie, dictature – peu importe comment on l’appelle, le gouvernement est toujours géré par une élite relativement limitée… et s’appuie toujours sur la force.

C’est pour cette raison que la « démocratie consensuelle » est probablement la forme de gouvernement la plus tolérable – non parce que c’est de la démocratie, mais parce qu’elle est consensuelle… au moins jusqu’à un certain point.

La vie civilisée est toujours consensuelle. Elle est basée sur des accords gagnant-gagnant. Un boulanger boulange… un plombier plombe. Ils parviennent à un accord, échangent leurs services, et tous deux sortent gagnants.

Les accords politiques, par définition, sont tout l’inverse. Ils sont gagnant-perdant. Les politiciens ne font pas de pain, pas plus qu’ils ne réparent la tuyauterie. Ils n’ont pas de bâton de berger, ils ne labourent aucun champ.

Ainsi, toutes les politiques qu’ils promettent… et toutes les faveurs qu’ils distribuent – même la fausse monnaie – doivent venir aux dépens de quelqu’un d’autre.

Leurs guerres… leurs impôts… leur Sécurité sociale… leurs taux zéro… leurs confinements et leurs fouilles systématiques aux aéroports – sont tous obligatoires.

Plus ils ponctionnent de temps, d’attention et de ressources à leur pays, moins il en reste pour tous les autres. Et plus il y a de « politique » dans une société… moins il y a de liberté et de prospérité.

Vous n’appréciez peut-être pas, mais il vous est impossible de dire « faites sans moi ».

Quels que soient leurs ordres, les personnes aux commandes sont prêtes à utiliser la violence pour s’assurer que vous y obéissiez.

C’est pour cela qu’une élection à tant d’importance. Un côté gagne ; l’autre perd. L’un prend ; l’autre se fait prendre. Un côté a les bottes cloutées ; l’autre tend l’échine.

Pas de place pour la politique

En ce qui nous concerne, notre idéologie est simple : nous préférons la liberté à l’esclavage… la beauté à la laideur… et la vérité aux mensonges.

Cela ne laisse pas de place à la politique. C’est-à-dire que nous y sommes aussi indifférent qu’une mauvaise herbe à un jardinier. Nous aimerions l’ignorer, mais nous savons que nous pouvons nous faire arracher à tout moment.

Malgré tout, tous les quatre ans, les Américains prennent un jour et vont faire la queue devant les urnes, chacun accomplissant son devoir solennel – c’est-à-dire ce qu’on lui dit de faire.

Pulvérisant de l’insecticide, il pense que l’avenir de la République en dépend. Son vote pourrait être décisif, pense-t-il. Sans lui, les pissenlits envahiraient tout.

Malgré toute cette auto-flatterie, sa voix n’aura pas plus d’effet qu’un coup de foudre dans le désert. Il n’a que très peu de chance d’atteindre quoi que ce soit.

Même si ce devait être le seul et unique vote qui fait tout basculer… il a peu de chances de faire de vraie différence. Ou, plus précisément, il a très peu de de chances de faire la différence espérée.

Nous en voulons pour preuve l’un des candidats au poste suprême – Donald J. Trump. Il est difficile de prendre la mesure des succès et des échecs de Donald Trump. Ils sont si chargés de mépris ou d’idolâtrie.

Mais comme nous allons le voir, ils n’ont pas franchement d’importance. Cette élection – plus que toute autre dont nous pouvions nous souvenir – est une question de personnes, pas de politiques.

Nous verrons aussi que même si la personne siégeant à la Maison Blanche change, ce ne sera pas le cas de la direction du pays.

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Fondateur et président d'Agora Inc., une maison d'édition publiant des lettres d'information financières pour les investisseurs particuliers.

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