Le plein de ponts en 2017, mauvaise nouvelle pour la croissance

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 18 avril 2017 à 6h23
Croissance France 2016 Previsions Chiffres Insee Gouvernement
1,5%Bercy table sur 1,5 % de croissance pour la France en 2017.

Si le gouvernement espérait sur l’année 2017 pour faire remonter la croissance en France il va devoir faire avec le hasard du calendrier et les 11 jours fériés dont disposent la majorité des salariés français (certains, notamment en Alsace-Moselle, ont plus de jours fériés que les autres). S’ils feront du bien aux familles, ces jours fériés vont être très mauvais pour l’économie française. Car un jour non travaillé est un jour sans création de richesse.

Plus de jours fériés en 2017 qu’en 2016

L’année 2016, comme le rappelle le journal Le Figaro qui a interrogé les experts de l’Insee sur l’impact des jours fériés sur l’économie française, comptait moins de jours fériés que 2017. Légalement le nombre était le même mais trois jours fériés sont tombés un dimanche, notamment le 1er et le 8 mai. De plus, 2016 était une année bissextile, donc avec un jour ouvré de plus, ce qui compensait une partie des pertes liées aux festivités.

Les Français n’avaient guère apprécié rater autant de potentiels ponts, notamment en mai. Cette année 2017 ils ne devraient donc pas hésiter à se rattraper : non seulement les 1er et 8 mai tombent un lundi et le jeudi de l’ascension, classique pont des familles françaises, est toujours au rendez-vous. Trois ponts sont donc possibles.

Vers une perte en PIB supérieure à 2016

La multiplication des ponts va poser problème aux entreprises: leurs activités seront à l’arrêt. Selon l’Insee, interrogée par Le Figaro, en 2017 par rapport à 2016 il y a deux jours ouvrés de travaillés en moins ainsi que deux samedis. Malgré les bénéfices pour le tourisme et le secteur des loisirs, ce n’est pas une bonne nouvelle pour la croissance.

En 2016 déjà les ponts avaient coûté 0,11 % de croissance à la France. En 2017 le même phénomène devrait coûter plus cher : 0,14 % selon les experts de l’Insee. Un défi majeur, donc, alors que la France doit retrouver un niveau de croissance convenable si elle veut réduire durablement le chômage.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

Suivez-nous sur Google News Economie Matin - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.