PIB de la zone euro : -8,7% en 2020, +5,2 en 2021

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 4 juin 2020 à 16h20
Bce Banques France Livret A 2
11%La France table sur une récession de 11% en 2020.

La zone euro pourrait-elle créer la surprise avec une reprise « en V » alors que de nombreux spécialistes mettent en doute cette possibilité ? La Banque Centrale européenne (BCE), semble pencher pour cette hypothèse si l'on en croit les annonces de Christine Lagarde du 4 juin 2020. Mais l’impact de la crise du coronavirus sera bel et bien impressionnant.

Le PIB de la zone euro chutera de 8,7% en 2020

Lors de la conférence de presse, rigoureusement dématérialisée, du 4 juin 2020, Christine Lagarde, présidente de la BCE, a dévoilé l’impact de la crise du Covid-19 sur le PIB du groupe. L’impact est important : le PIB devrait chuter de 8,7% en 2020.

On notera que cette baisse est inférieure à celle attendue pour la France par le gouvernement, qui table désormais sur une chute du PIB hexagonal de 11%. Cela signifie que d’autres pays de la zone euro devraient être bien moins impactés que la France.

Mais la reprise sera en « V »

La BCE estime toutefois que la reprise en « V », donc une reprise rapide, est possible. Selon ses estimations, le PIB de la zone euro grimpera de 5,2% en 2021 et de 3,3% en 2022. Sans doute pas suffisant pour effacer complètement les pertes, mais de quoi redonner espoir.

Du côté de l’inflation, alors que la BCE vise toujours une inflation légèrement inférieure à 2%, elle sera loin de ce qu’attendu et, surtout, loin de ce seuil. Avant la crise, la Banque Centrale européenne tablait sur une inflation de 1,1%, 1,4% et 1,6%, respectivement pour 2020, 2021 et 2022. Désormais, l’institution ne table plus que sur un niveau d’inflation bas : 0,3% en 2020, puis légèrement en hausse à 0,8% et 1,3% en 2021 et 2022.

Le PEPP de la BCE renforcé de… 600 milliards d’euros

Pour accompagner la reprise, toujours le 4 juin 2020, la BCE a annoncé de nouveaux chiffres pour son programme de rachat de dette (PEPP). Il prévoyait déjà une enveloppe de 750 milliards d’euros, mais elle a été rallongée de 600 milliards.

Finalement, ce seront donc 1.350 milliards d’euros que la BCE rachètera en dette publique et privée, sur une durée plus longue, par ailleurs : le PEPP devait se terminer fin 2020, mais a été prolongé à fin 2021.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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