Ces prix qui continuent d’augmenter malgré la fin de l’inflation

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Par Lea Pfeiffer Publié le 14 août 2015 à 14h29
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0,4%En moyenne, les prix à la consommation ont baissé de 0,4% en juillet.

Les chiffres publiés jeudi 13 août par l’Insee confirment que l'inflation, c'est terminé. Les prix à la consommation sont stables : +0,2 % sur un an. C'est la deuxième année consécutive que la hausse des prix est inférieure à 1 % sur l'année. Ce qui s’explique notamment par la chute des matières premières.

Et malgré cela, il exise les produits dont le prix continue d'augmenter, même sensiblement. Timbres, journaux, électricité… Qu'est-ce qui explique ces prix qui ne cessent de grimper ?

Le timbre

C'est l'un des articles dont le prix grimpe le plus : + 8,8 % en un an. Et c'est loin d'être terminé puisque les tarifs du courrier doivent encore augmenter de 3,6 % le 1er janvier 2016. Le régulateur du secteur, l’Arcep, a en effet autorisé en juillet 2014 La Poste à relever ses prix moyens de 5,2 % par an, pendant quatre ans. Ces hausses doivent permettre à La Poste de limiter la dégringolade de son chiffre d’affaires provoqué par la chute des volumes de lettres et de colis échangés. Problème : plus le prix du timbre est haut, plus les ventes reculent.

Les journaux

Les journaux sont eux aussi tentés de remonter leurs prix pour faire face à la crise du papier et de la publicité, en espérant que la plupart des lecteurs leur resteront fidèles. La hausse moyenne a atteint 1,3 % en un an. Depuis 1998, le coût des journaux a augmenté de 49 %, à comparer à une hausse générale des prix de 28 %.

L’électricité

En un an, à fin juillet, les prix pour les particuliers ont progressé de 4,3 %, selon l’Insee. EDF plaide depuis des années pour un relèvement très vigoureux des tarifs fixés par l’Etat, afin de financer la modernisation de ses centrales. Une demande appuyée par la Commission de régulation de l’énergie, mais les gouvernements s'y refusent toujours. « EDF demandait 8 % d’augmentation, il n’y aura que 2,5 % », a résumé la ministre chargée de l’énergie, Ségolène Royal. Une hausse qui reste dix fois supérieure à l’inflation, et d'autres sont à suivre.

Les fruits

En moyenne, les prix des fruits ont augmenté de 6 % en un an. Il s'agit surtout d'un rattrapage par rapport aux niveaux très bas de 2014. Les fruits font partie des produits agroalimentaires dont les prix ont le plus augmenté depuis quinze ans, en raison notamment de la baisse de la production française.

Les billets de train

En un an, les tarifs des transports ferroviaires ont augmenté de 3,7 %, selon l’Insee. Là aussi, l’Etat cherche à protéger le pouvoir d’achat et à limiter ces hausses. Mais la SNCF estime indispensable de monter ses tarifs, notamment pour acheter de nouvelles rames.

Les hôtels

Ici aussi, les prix montent régulièrement, qu’il s’agisse des hôtels ou des résidences de vacances. La hausse a frôlé 2 % ces douze derniers mois.

Les assurances

Depuis des années les tarifs des assurences ne cessent d'augmenter. Leur hausse a été voisine de 3 % entre l’été 2014 et l’été 2015, selon l’Insee. Un phénomène que les assureurs expliquent en soulignant que les remboursements leur coûtent de plus en plus cher, en raison notamment de l’accroissement des dépenses de santé et des catastrophes naturelles de plus en plus nombreuses.

Les réparations

Les ventes de produits électroniques et l'électroménager sont en baisse, mais le nombre des réparations n’arrête pas de grandire. Il a par exemple augmenté de 3,9 % en un an pour les appareils ménagers. De même, l’entretien et la réparation des voitures figurent parmi les services dont les prix ont le plus progressé ces dernières années : +78 % depuis 1998.

Les matchs de foot

Au printemps, l’annonce avait fait grincer des dents les supporters. Le PSG n’est pas revenu pour autant sur sa nouvelle politique tarifaire. Pour financer la rénovation du Parc des Princes, sa sécurisation et l’achat de joueurs à prix d’or, le club français contrôlé par le Qatar a revu sa grille. Si l’équipe réussit le parcours prévu, les abonnés de la catégorie la plus basse devront acquitter 17 % de plus que l’année précédente. Un exemple symptomatique de l’inflation dans ce que l’Insee nomme les « services récréatifs » (+2,6 % sur un an), alimentée par le succès de certains spectacles sportifs.

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Née en 1994, Léa Pfeiffer débute des études en journalisme audiovisuel à l'ISCPA de Paris une fois sortie bachelière de l'Ecole Boulle. Elle écrit occasionnellement des articles pour Economie Matin et le Journal de l'Economie. En parallèle, Léa Pfeiffer a déjà réalisé deux documentaires : "Aveugles 2.0", et "Capitale Zéro Déchêts".  @aloonontheweb

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