Compétitivité : les États-Unis numéro un, la France en queue de peloton

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Par Laure De Charette Modifié le 31 mai 2013 à 2h24

Vingt-huitième, la France n'est que vingt-huitième ! D'après le rapport annuel de l'IMD (Institute for Management Development) basé à Lausanne publié hier, le pays le plus compétitif du monde est les Etats-Unis. Tombé l'an dernier à la deuxième place (derrière Hong-Kong), ils retrouvent en 2013 leur leadership en la matière, grâce à un secteur financier en rebond, une abondance d'innovations technologiques et des entreprises performantes. Ils sont suivis par la Suisse et par Hong-Kong, ex-numéro un donc.

Sur les soixante économies étudiées, la France n'émarge donc qu'à la 28ème place, loin derrière d'autres pays situés sur le continent européen –seuls 4 d'entre eux trustent le top 10- comme la Suède (4ème), la Norvège (6ème), l'Allemagne (9ème), le Luxembourg (13ème) mais aussi les Pays-Bas (14ème), l'Irlande (17ème), l'Angleterre (18ème) ainsi que la Finlande, l'Autriche, la Belgique... Loin aussi derrière un pays comme la Chine (21ème, +2 par rapport à l'an dernier).

C'est bien simple : en termes de compétitivité de son économie, l'hexagone fait à peine mieux que le Chili, la Lituanie et la Pologne. Pis, la France fait partie des grands « losers » (sic) depuis 1997 avec 6 places perdues : « le pays perd sa position dominante et son poids compétitif » estime le rapport.

D'après IMD, ces résultats remettent en question les politiques d'austérité. « Les réformes structurelles sont inévitables, estime le rapport, mais la croissance reste un prérequis pour la compétitivité. De plus, la violence des mesures d'austérité crispe trop souvent la population. Or les pays ont besoin de cohésion sociale pour redevenir prospères ».

Du côté des pays émergents, les résultats sont en demi-teinte : la Chine (21ème) et la Russie (42ème) gagnent des places, mais l'Inde (40ème), le brésil (51ème) et l'Afrique su Sud (53ème) en perdent. Ce qui indique que leurs économies restent très dépendantes du redémarrage de l'économie mondiale... lequel semble tarder.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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