Modulation des allocations familiales : en 2012, Hollande candidat avait promis qu’il n’y toucherait pas

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 17 octobre 2014 à 13h39

Et une promesse de campagne de plus qui ne sera pas tenue. En pleine polémique sur la modulation des allocations familliales, les promesses électorales ressortent...

Alors que François Hollande était officiellement candidat du Parti Socialiste à l'élection présidentelle, l'Union des Associations Familliales (UNAF) avait transmis un questionnaire aux candidats déclarés portant sur leur projet de politique familliale. A la question "garantissez-vous que les allocations familliales resteront universelles et ne seront pas soumises à des conditions de ressources ?", question on ne peut plus précise, François Hollande avait répondu "Je reste très attaché à l'universalité des allocations familiales qui sont aussi un moyen d'élargir la reconnaissance nationale à toute la diversité des formes familiales. Elles ne seront donc pas soumises à conditions de ressources".

Manque de chance, la décision de moduler les allocations familliales en fonction des revenus, actée hier, alors qu'elle ne figurait pas dans le projet de loi de finances initial, a été prise par... l'Elysée. La mesure, qui divise par deux les allocations familliales pour un couple avec deux enfants gagnant 6000 euros par mois, et par quatre au delà de 8000 euros, toucherait selon les calculs entre 400 000 et 1 million de foyers. Surtout, elle présente un problème majeur d'effet de seuil : les familles qui dépassent légérement le seuil se retrouveront pénalisées par rapport à celles situées juste en dessous. Le projet de loi de finances ne prévoit pas pour l'instant de mécanisme de lissage.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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