Les Français ont économisé plus de 50 milliards d’euros durant le confinement, selon l’OFCE, parce que leurs dépenses ont été limitées : 6,1% en moyenne pour les ménages. L’espoir, pour l’économie française, est que les dépenses reprennent de plus belle avec le déconfinement. Mais si les Français espèrent, du coup, faire de belles affaires et profiter de promotions, ce ne sera peut-être pas le cas tout de suite.
Soldes repoussés et pas de promotions ?
François Palombi, président de la confédération des commerçants de France qui représente les petits commerçants du pays, a lancé un appel aux grands groupes comme la Fnac, Darty et autres : ne pas faire de promotions avant le début des Soldes d’été. Des Soldes qui, d’ailleurs, il aimerait voir repoussés au 22 juillet 2020 alors qu’ils devraient commencer, selon le calendrier officiel, le 24 juin et se terminer le 21 juillet.
« Nous demandons vraiment instamment que les soldes soient repoussés et que les promotions soient gelées jusqu'au début des soldes repoussés, c'est-à-dire vers la fin juillet », a-t-il déclaré sur FranceInfo le 11 mai 2020. Pour cela, il lance un appel au gouvernement.
Mais il lance également un appel aux grands groupes : pas de promotions, notamment sur Internet où elles sont libres, et « pas de publicités à outrance pour capter les consommateurs avec de grosses promotions », précise-t-il le même jour à BFMTV.
Conserver la marge bénéficiaire des petits commerçants
L’objectif de la confédération des commerçants est simple : permettre aux petits commerçants, qui ont fait des stocks et acheté de la marchandise avant le confinement, de pouvoir vendre leurs produits « au juste prix avec une marge bénéficiaire normale ». Lors des promotions et des soldes, en effet, la marge est réduite (la vente à perte étant interdite en France sauf en cas de dérogation).
Les Français ont donc deux choix devant eux : soit recommencer à acheter comme avant, et potentiellement sauver des petits commerces, soit attendre les promotions et les soldes, ce qui leur permettra de faire des bonnes affaires mais risque fortement de mettre en difficulté les commerçants indépendants.