Covid-19 : le gouvernement sous-entend la possibilité d’un reconfinement

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 24 septembre 2020 à 14h09
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6%Le 22 septembre 2020 le taux de positivité à la covid-19 en France a franchi les 6%.

Mercredi 23 septembre 2020 à 19 heures passées, Olivier Véran, ministre de la Santé, a tenu son point presse hebdomadaire sur la situation de la pandémie de Covid-19 en France. Les annonces faites sont, malheureusement, très dures… et pour la première fois, on reparle d'un État d'urgence sanitaire… et donc d'un possible confinement.

De nouvelles zones créées sur la carte de France… avec un État d'urgence

Le grand changement annoncé dans cette conférence de presse a été l'évolution de la carte de France de la circulation du virus : une carte plus « fine » avec de nouvelles catégories de zones, surtout pour les « Zones rouges ». Désormais, on parle de « zone d'alerte », « zone d'alerte renforcée » et « zone d'alerte maximale ». Mais le ministre a également dévoilé une nouvelle dénomination, qu'aucun département de France n'a atteinte jusqu'à présent : une zone d'alerte « État d'urgence ».

Tout ce que l'on sait de cette zone État d'urgence est que les mesures qui y seront prises, si jamais un département basculait dedans, seront encore plus strictes. Or, Olivier Véran n'a pas manqué de faire référence, tout au long de son intervention, à des pays voisins de la France en Europe qui ont pris des mesures radicales. Le Royaume-Uni ou encore l'Espagne ont annoncé des reconfinements locaux de la population. De là à penser que ces zones « État d'urgence » seront également reconfinées, il n'y a qu'un pas.

D'autant plus qu'il paraît difficile de faire autre chose : les deux seules zones en « État d'alerte maximale » sont la métropole d'Aix-Marseille et la Guadeloupe. Le ministre de la Santé a annoncé que, dans ces zones, tous les bars et restaurants seraient fermés à partir du samedi 26 septembre 2020, tout comme l'ensemble des lieux accueillant du public dès lors qu'ils n'ont pas un protocole sanitaire strict (ce qui permet de maintenir ouverts les cinémas ou encore les musées, par exemple).

Zone d'alerte renforcée à Paris, Lyon, Lille…

Les zones d'alerte renforcée identifiées par le gouvernement sont les suivantes : Paris et la petite couronne, Lille, Lyon, Montpellier, Bordeaux, Saint-Étienne, Toulouse, Nice, Grenoble, Rennes et Rouen. Dans ces zones, désormais, les rassemblements de plus de 10 personnes seront interdits dès le lundi 28 septembre 2020. Gymnases et salles de sports vont fermer également, les événements ne pourront accueillir que 1.000 personnes et les bars fermer à 22 heures.

Le gouvernement a également fixé à 30 personnes la limite des rassemblements privés dans les zones rouges (donc les mariages ou encore les fêtes de famille). Au total, 69 départements de France sont passés en zone rouge, toutes gradations confondues.

Plus de 13.000 cas en 24 heures en France

Sans surprise, sur Twitter, les élus locaux se sont indignés des annonces du ministre de la Santé, en particulier du côté d'Aix-Marseille, seule zone d'alerte maximale de Métropole. Ils estiment les décisions injustifiées et, surtout, des décisions prises sans concertation avec eux.

Néanmoins, la situation de la pandémie en France se dégrade. Les données de Santé publique France du 23 septembre 2020 font état de 13.072 nouveaux cas en 24 heures et 43 nouveaux décès. La France compte 481.141 cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie selon Santé publique France, plus de 508.000 selon l'université Johns Hopkins.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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