Politique familiale : L’ogre Hollande et le Petit Poucet

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 2 octobre 2014 à 13h41

Cela ne fait désormais plus aucun doute : François Hollande n'aime pas la famille, et les enfants qui en sont le ciment. Des psys se pencheront sûrement sur son cas dans quelques années, quand il faudra (ré-)écrire l'Histoire. Entre le désir oedipien de tuer un père, trop à droite à son goût, qu'il n'aurait jamais invité à l'Elysée raconte Valérie Trierweiler dans son livre... et l'échec de ses couples, d'abord avec Ségolène, puis donc, Valérie et maintenant Julie l'actrice, il n'est pas trop difficile d'imaginer que la famille n'est pas sa tasse de thé. Inconsciemment, ou, pire, consciemment, il fait tout depuis le début de son mandat pour la détruire. Le projet de budget 2015 présenté mercredi 1er octobre réalise 700 millions d'euros d'économies sur le dos des familles, qui s'ajoutent aux autres mesures iniques prises depuis 2012.

Il en est ainsi de la prime de naissance de 923 euros qui sera divisée par trois dès l'an prochain à partir... du deuxième enfant. Pas à partir du troisième ou du cinquième, non, dès le deuxième ! Et tant pis si le passage de un à deux enfants bouleverse la situation familiale, oblige à déménager pour disposer d'un logement plus grand, contraint la maman à arrêter de travailler pour s'en occuper. Un enfant, ca va, on vous aide, mais au deuxième, couic, débrouillez-vous.

Il en est ainsi également de la majoration des allocations familiales accordée à partir de 14 ans. Il faut dire que c'était le Pérou : on parle de 64 euros par mois ! Une majoration qui était motivée par les dépenses supplémentaires engendrées par l'entrée au lycée. Terminé : il faudra attendre 16 ans désormais, sachant que les allocations familliales s'arrêtent avec les 18 ans de l'enfant, même s'il reste à la charge - c'est peu de le dire - de ses parents.

Il en est encore du congé parental, réduit de 36 mois à 18. Les mamans qui ne trouveront pas de place en créche aux 1 an 1/2 de leur enfant (il manque 300 000 places en France, minimum) devront rester à la maison et garder leur bambin jusqu'à ses trois ans et son entrée en maternelle, ou bien le confier à une nounou, trouver une garde partagée, bref, se débrouiller.

Depuis l'arrivée de François Hollande au pouvoir - nous mettrons ici à l'écart le rôle qu'ont pu jouer ministres et conseillers sur le sujet, au final, celui qui décide, c'est lui - le quotient familial est passé de 2000 à 1500 euros, les allocations familiales ont été gelées, la retraite des parents ayant élevé trois enfants ou plus fiscalisée et les primes suprimées. Les droits de succession ? La somme éxonérée est passée de 15500 à 100 000 euros. Dommage si c'était une logement ou un pécule pour aider à se lancer dans la vie : il faudra vendre pour hériter ou transmettre de son vivant. Autant d'impôts en plus, quand dans le même temps, les allocations -la fameuse redistribution- ont été réduites de 4 milliards !

Tout cela serait cohérent, si l'on rognait partout, sur tous les budgets. Or, rien n'est moins vrai. A part la Défense, qui mange son livre blanc à défaut de pain, l'Etat continue de flamber à tous les étages. On réduit la dépense ? Non, elle progresse moins vite que la moyenne de la progession sur cinq ou dix ans ! Belle arnaque. Les esprits taquins répliqueront que le budget de l'Education Nationale augmentera de 2,7 % en 2015. Comme si ces deux milliards d'euros de dépenses supplémentaires avaient été pensées pour les enfants, plus que pour les 1,5 million de fonctionnaires de l'Education Nationale au sein desquels doit se trouver le dernier carré des fidèles du hollandisme !

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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