Réforme de l’école : qu’est-ce qui va changer ?

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Par Laure De Charette Modifié le 29 mai 2017 à 10h10
Ecole Education Inegalites Ocde Financement
12 00012 000 enseignants seront affectés au dédoublement des CP en zone prioritaire.

« Pour une école qui garantisse la réussite de tous et l’excellence de chacun ». Telle est l’ambition du programme d’Emmanuel Macron en matière d’éducation.

Un "mammouth" à réformer en douceur

Et c’est Jean-Michel Blanquer, un fin connaisseur des rouages de ce ministère explosif, qui sera aux manettes. Charge au nouveau ministre de l'Education de réformer le « mammouth » selon le terme de l’un de ses prédécesseurs, Claude Allègre, en douceur. Pas question de braquer d’emblée les enseignants, et d’affronter des cohortes de manifestants dès les premières heures du quinquennat !

Jean-Michel Blanquer a pour mission d’appliquer le programme d’Emmanuel Macron en matière d’éducation. Lequel est disponible ici. Dès lors, personne ne devrait être pris en traître…

Parmi les principales mesures à implémenter : le retour de la semaine de quatre jours (avec la liberté accordée aux maires d’organiser le temps périscolaire selon leurs possibilités, leurs souhaits et leurs moyens), le développement des classes bilangues, européennes ainsi que le retour du latin et du grec.

Mais aussi le dédoublement des classes de CP dans les zones d’éducation prioritaire afin de les limiter à douze élèves maximum (contre une moyenne actuelle de 22,7 élèves en ZEP). Ce sera, avait promis le candidat Macron, « la mesure la plus importante prise en faveur de l’éducation prioritaire depuis la création des ZEP en 1981 ». 12 000 enseignants porteront ce projet.

Une autonomie accrue

Ce n’est pas tout : le lancement d'un dispositif d'aide aux devoirs dans les collèges, la réforme du bac et sa réduction à quatre matières principales, assorties de contrôle continu.

Aussi, les chefs d’établissements et leurs équipes auront davantage de liberté dans l’élaboration de leur projet pédagogique, en contrepartie d’une responsabilisation accrue et d’une évaluation plus régulière.

Comme l’explique En Marche ! sur la page de son site internet dédiée aux questions éducatives, « notre système éducatif est performant pour un petit nombre d’élèves, mais les inégalités se creusent à l’école, le déterminisme social s’accroît et l’insertion professionnelle des jeunes les moins qualifiés est en panne ».

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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