Christine Lagarde : « une inflation obstinément basse peut gravement nuire à la croissance »

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 18 juillet 2014 à 12h24

"Une inflation obstinément basse peut gravement nuire à la croissance" : difficile d'être plus direct pour la directrice générale du FMI, ancienne ministre de l'Economie et des Finances en France. Alors que l'inflation dans la zone euro n'a été que de 0,5 % depuis le début de l'année, la patronne du FMI agite le spectre de la déflation, dans laquelle le Japon est scotchée depuis 30 ans.

En période de déflation, pour mémoire, les consommateurs reportent leurs achats au lendemain, convaincus que les prix des biens et des services continueront à baisser, d'où le terme de "spirale déflationniste", car le report au lendemain peut se répêter... tous les jours. Parlant de la déflation, Christine Lagarde a affirmé vendredi 18 juillet dans un colloque parisien qu'avec ses experts au FMI "nous l'évaluons à 15 - 20 % , et c'est la raison pour laquelle nous recommandons que les banquiers centraux soient vigilants et gardent à leur disposition les outils de politique monétaire suscpetibles de répondre à cette situation".

L'économie européenne se remet de la crise

Traduction pour les nuls en macro-économie (soit 99,9 % de la population) : La patronne du Fonds Monétaire International, la "banque du Monde", recommande à la Banque Centrale Européenne de continuer à injecter des liquidités dans l'économie européenne (Quantitative easing), quand bien même ces liquidités sont créées artificiellement, ex nihilo. Pour Christine Lagarde, "l'orientation très positive des marchés" est "peut-être trop positive par rapport aux fondamentaux", même si elle ne nie pas que "l'économie européenne soit en train de commencer à se remettre de la crise".

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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