La pandémie de Covid-19 qui a frappé le monde entier en 2020 aura mis à genoux le secteur de l’aviation : interdictions de voyages, vols annulés de la part des groupes comme des clients… de quoi créer un véritable capharnaüm dans les remboursements. Ce fut, d’ailleurs, un des grands sujets de 2020 : les compagnies aériennes, pour certaines, ont refusé de rembourser les billets d’avion. Une pratique illégale… qui fait désormais l’objet d’une enquête de la Commission européenne.
Aérien : l’absence de remboursements dans le viseur de la Commission européenne
Lundi 1er mars 2021, une énième mauvaise nouvelle s’est ajoutée à celles qui, tous les jours, arrivent au sein des compagnies aériennes : la Commission européenne a annoncé avoir ouvert une enquête sur les pratiques liées au non-remboursement des billets d’avion durant la Covid-19. Une enquête préliminaire qui ciblerait 16 compagnies aériennes, sans que leurs noms n’aient été dévoilés.
L’enquête a été lancée à la suite des dizaines de plaintes reçues par les associations de consommateurs qui les ont faites remonter aux autorités compétentes. Notamment le BEUC, l’association de consommateurs européenne qui regroupe de nombreuses associations nationales, avait alerté sur le non-respect des règles de la part des compagnies aériennes.
Pas de remboursements mais des avoirs ?
Des dizaines de compagnies aériennes, en 2020, avaient en effet tenté de contourner la réglementation européenne sur la protection des consommateurs : en théorie, les droits des consommateurs entraînent qu’en cas d’annulation de vols de la part des compagnies aériennes, ces dernières sont tenues de rembourser les billets.
Or, les compagnies ont tenté de ne pas le faire, proposant, à la place, des avoirs ou des avoirs remboursables plus tard, ce qui n’avait pas manqué de faire scandale. Les compagnies aériennes avançaient que la situation était inédite et qu’elles n’auraient pas eu assez d’argent liquide pour rembourser tous les vols annulés, demandant même aux gouvernements de faire une exception. Mais la Commission européenne avait confirmé que le droit des consommateurs passait avant cette problématique et demandé aux compagnies de respecter leurs devoirs.