Résultat référendum Écosse : le Non l’emporte avec 55,42 % (officiel)

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 19 septembre 2014 à 5h46

L'Ecosse sera-t-elle indépendante à l'issue du référendum ? La question a taraudé les élites politiques du Royaume-Uni et les électeurs pendant de longs mois. Le référendum s'est déroulé jeudi 18 septembre et les premiers résultats partiels donnent le Non vainqueur. Mais il s'agit de petites circonscriptions.

Dans 30 circonscriptions sur 32, le non remporte 55,4 % des suffrages. Un résultat qui peu basculer quand seront connus les votes dans les grandes villes ou le dépouilllement est plus long, comme à Edimbourg, où la campagne a été beaucoup plus intense. A Glasgow, dont les résultats sont tombés à 6h10 du matin (heure de Paris), le Non l'emporte avec 53 % des voix, même si dans la ville, le oui l'emporte.

RESULTATS PARTIELS :

  • Aberdeen : 41,4 / 58,6
  • Angus : 43,7 / 56,3
  • Clackmannanshire : 53,8 / 46,2
  • Comhairle nan Eilean Siar : 53,42 / 46,58
  • Dumfries and Galloway : 34,3 / 65,7
  • Dundee City : 42,65 / 57,35
  • East Lothian : 61,72 / 38,28
  • East Dunbartonshire : 38,8 / 61,2
  • East Renfrewshire : 36,8 / 63,2
  • Eilean Siar : 46,6 / 53,4
  • Falkirk : 53,47 / 46,53
  • Glasgow : 53,5 / 46,5
  • Inverclyde : 50,08 / 49,92
  • Midlothian : 56,30 / 43,70
  • North Ayrshire : 49 / 51
  • North Lanarkshire : 51,1 / 48,9
  • Orkney : 67,2 / 32,8
  • Perth and Kinross : 39,8 / 60,2
  • Renfrewshire : 52,81 / 47,19
  • Scottish Borders : 33,4 / 66,6
  • Shetland Islands : 63,7 / 36,3
  • South Lanarkshire : 45,3 / 54,7
  • Stirling : 59,77 / 40,23
  • West Dunbartonshire : 46,04 / 53,96

Un vote massif

Avant le jour fatidique, ce sont 800 000 électeurs qui avaient voté par correspondance. Ils ont été rejoint par une grande partie de la population qui s'est déplacée en nombre pour donner leur avis sur cette question qui, quelle que soit la réponse, va changer l'Écosse.

Les partisans du « non », regroupés autour de David Cameron le Premier ministre du Royaume-Uni et toute la classe politique anglaise, avaient donné un dernier coup de rein pour pousser les derniers indécis à pencher en leur faveur, notamment en donnant plus de pouvoirs à l'Écosse (dans le domaine de la fiscalité, notamment).

Une campagne de terrain

Un effort sans pareil et inattendu, tellement la victoire du « non » paraissait acquise en début de campagne. Mais voilà : le « oui » a grignoté du terrain au fur et à mesure des débats télévisés entre Alex Salmond, Premier ministre Écossais, et Alistair Darling, l'ancien ministre des Finances travailliste, chef de file du « non ».

Mais la campagne a surtout été le fait de réunions de quartiers et de discussions plus ou moins formelles, qui ont permis à tout un chacun de forger leur opinion pour un camp ou un autre. Tout au long de cette période, les échanges ont d'ailleurs été (la plupart du temps) courtois grâce à la volonté de Londres et d'Edimbourg de bien organiser les choses. Cette manière de faire pourrait d'ailleurs servir de modèles pour bien d'autres velléités indépendantistes partout dans le monde, que ce soit en Catalogne, au Québec ou ailleurs.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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