Quels sont les risques principaux des ETI françaises ?

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Par Nadia Côté Publié le 17 avril 2019 à 6h07
Cybersecurite Entreprises Bonnes Pratiques Salaries
39%Les ETI pèsent pour 39% de PIB et emploient 21% des salariés de l'Hexagone.

Si l’émergence des ETI françaises de ces dernières années a favorisé les opportunités, elle a également engendré de nouveaux dangers, qui se renforcent au fil du temps, selon une récente étude1.

L’exposition à l’international engendre une fragilité

Les ETI sont aujourd'hui un maillon fort de l’industrie française : elles pèsent pour 39 % de PIB et emploient 21 % des salariés de l'Hexagone. Si la crise économique de 2008 a durement touché le pays et les grandes entreprises (baisse de près de 42 % de la Bourse), les ETI s’en sont mieux sorties. Ce fut notamment l’occasion, pour elles, de se développer à l’étranger. Cette internationalisation leur permet d’ouvrir de nombreuses portes, mais les met face à une concurrence plus féroce que jamais. Dorénavant, elles doivent gérer des menaces similaires à celles de grands groupes, sans posséder les ressources financières ou humaines pour y répondre efficacement. Ainsi, l’internationalisation, les liens commerciaux entre les pays et les nouvelles technologies ont obligé les entreprises à revoir leur organisation.

Risques majeurs : financiers, cybers et humains

Plus de 36 % des dirigeants et cadres interrogés désignent les risques financiers (taux de change, politique des banques centrales, évolution des places boursières) comme principale menace. 35 % citent les risques cybers (cybers attaques, ransomware, pertes de données…) et 34 % ceux liés à la sécurité des employés (déplacements professionnels, accidents, maladies graves), comme ceux représentant le plus grand danger pour leur entreprise. Cette exposition à des risques jusqu’ici réservés aux grands groupes (fluctuation des places boursières, cyber attaque, déplacement à l’étranger) est une des conséquences de l’internationalisation des ETI.

La menace cyber toujours plus présente

Les risques cybers se distinguent particulièrement. Interconnectée aux autres risques, une atteinte cyber peut générer un risque de responsabilité du dirigeant ou de perte d’image, voire de pollution due à une machine hackée, par exemple. Une attaque cyber peut également entraîner un arrêt de l’activité et donc une perte de chiffre d’affaires. C’est d’autant plus inquiétant que les actifs des entreprises sont de plus en plus immatériels.

Les responsables de cette vulnérabilité grandissante aux risques cybers ? Les nouvelles technologies ! Digitalisation, intelligence artificielle, big data, robotisation… si elles se révèlent très utiles pour les ETI - en recherche permanente d’innovations - elles auraient également un effet pervers. 35% des cadres dirigeants d’ETI1 les considèrent d’ailleurs comme un facteur d’aggravation des risques.

Autres horizons, autres menaces, autres espoirs

Une prise de conscience émerge également du côté des risques environnementaux et naturels, due notamment aux nouvelles réglementations environnementales mises en place dans le monde. De même, les grandes mutations comme la transition énergétique, la révolution digitale, l’industrie 4.0, la mondialisation et la gestion des ressources rares ne laissent pas indifférentes. Si elles sont nombreuses à s’inquiéter des conséquences à venir, plus de 70% des ETI considèrent que ces grandes mutations seront sources d’opportunités pour leur développement, dans les années à venir.

L’assureur, un partenaire idéal pour répondre aux risques des ETI

Face à ces nombreux risques, il incombe au secteur de l’assurance de développer des solutions capables de répondre aux risques majeurs. Mais avant tout, l’assureur doit proposer un accompagnement de l’ensemble de la chaine du risque : de la prévention à l’indemnisation.

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1 Baromètre des Risques Émergents de Chubb France réalisé avec To Luna, une société d’enquêtes en ligne française. 391 cadres dirigeants d’entreprises (dont 201 ETI et 190 TPE/ PME) ont été interrogés au cours de l’été 2018. Le Meti (Mouvement des entreprises de taille intermédiaire) et Ceva Santé Animale ont apporté leur témoignage.

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Nadia Côté est présidente de Chubb France.

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