Santé : des perturbateurs endocriniens chez presque toutes les femmes enceintes

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Par Laure De Charette Modifié le 8 décembre 2016 à 16h59
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80%L'alimentation contribue à plus de 80 % de l'exposition de la population aux perturbateurs endocriniens.

Les résultats de l'étude font froid dans le dos. Le ministère de la Santé a mandaté une agence publique, baptisée Santé Publique France, pour mener une étude d'une ampleur inégalée. Plus de 4 000 femmes enceintes ont été suivies, pour déterminer si on trouve dans leur organisme des perturbateurs endocriniens.

Des effets toxiques

Le résultat est éloquent : oui, quasiment toutes les femmes possédaient dans leur corps des traces de ces polluants, qui interfèrent avec le système hormonal.

Comme l'explique sur son site Internet l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, les perturbateurs endocriniens peuvent être d’origine naturelle (hormones et phytoestrogènes) ou être une conséquence des activités humaines (produits issus de l’industrie chimique contenus dans des objets de consommation courante, produits de traitement des cultures, médicaments, cosmétiques, etc …). Ils peuvent ainsi être présents, de manière naturelle ou du fait d’une contamination, dans différents milieux (eaux, aliments, produits ou articles de consommation…).

Or, en perturbant le système endocrinien, certaines de ces substances peuvent avoir des effets toxiques, notamment sur la reproduction, et nuire à la fertilité ou perturber le développement du foetus.

Une légère baisse

« Le bisphénol A, les phtalates, les pyréthrinoïdes (famille d'insecticides), les dioxines, les furanes, les PCB, les retardateurs de flamme et les composés perfluorés sont mesurés à des niveaux de concentrations quantifiables chez près de la totalité des femmes enceintes », explique l'agence Santé Publique France, responsable de l’étude.

Heureusement, la concentration de ces substances était en légère baisse par rapport aux études précédentes. Ces diminutions pourraient s'expliquer en partie par la mise en place de réglementations et par des réductions d'usages liées aux évolutions industrielles.

Mais elle reste inquiétante. Très inquiétante.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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