La campagne présidentielle est bel-et-bien lancée même si le principal concerné, Nicolas Sarkozy, écrit dans son livre qu'il ne s'agit pas "d'une déclaration de candidature". Un début de programme, du moins sur le plan économique, se dessine dans le bouquin "La France pour la vie" qu'il a publié aux éditions Plon. Et le moins que l'on puisse dire est qu'il n'y va pas avec le dos de la cuillère en termes de promesses !
Les impôts vont baisser... pour tout le monde et surtout les riches !
Nicolas Sarkozy, malgré son absence, n'a pas oublié comment attaquer directement le Président sortant : les impôts seront définitivement au centre des programmes des candidats et Sarkozy veut tout simplement... les faire baisser !
Les entreprises seront les premières à en bénéficier, ce qui peut paraître logique : il veut "exonérer de toutes charges sociales les emplois autour du SMIC". Il ne précise pas si, pour "alléger massivement les charges sociales" pour les entreprises il ne va pas augmenter les impôts à la charge des salariés... or avec un déficit de la sécu qui frôle les 10 milliards d'euros, on ne peut pas supprimer tout simplement les charges.
Naturellement, l'ISF sera aussi de la partie. Il voulait déjà la supprimer lorsqu'il a été président mais finalement ne l'avait pas fait. Alors que les riches se rassurent : l'Impôt de Solidarité sur la Fortune sera bien supprimé dès 2017 "pour conjurer la fuite des capitaux et des familles aisées".
Mais la classe moyenne et les travailleurs modestes ne sont pas oubliés : des baisses des charges et même une baisse de 10% de l'impôt sur le revenu sont prévus par l'ancien Président.
La fin des 35 heures et... un gros coup de ciseau sur les dépenses
Baisse les impôts et les charges c'est bien... mais encore faut-il compenser tout ça. Nicolas Sarkozy a une solution toute faite et elle risque de ne pas faire plaisir à bon nombre de Français : la fin des 35 heures ! Dans son programme les entreprises seront plus ou moins libres de faire comme bon leur semble et de faire travailler plus de 35 heures leurs salariés.
La fonction publique, elle, verra le nombre de fonctionnaire baisser et le temps de travail augmenter (mais également les salaires). Un exemple ? Dans l'Education Nationale il veut baisser de 20% le nombre d'enseignants. Une baisse qu'il compensera en faisant travailler 25% de plus les enseignants restant et en les payant 20% de plus.
Vive les déremboursements à la Sécu
Reste la question du déficit de la Sécurité sociale : puisque les charges vont baisser, les rentrées d'argent aussi. Alors le déficit va avoir du mal à se résorber tout seul.
Sauf si la Sécu ne rembourse plus rien ou presque. Nicolas Sarkozy espère faire revenir la Sécu à l'équilibre dès 2018 soit moins de deux ans après sa théorique élection. Pour ce faire, il annonce la couleur : "avoir le courage de prendre des mesures de déremboursement".