SFAM, Atos, MDoloris… Symboles de marchés en croissance

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Par Sandrine Legrand Modifié le 4 décembre 2018 à 12h52
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93 MILLIARDS €La vente en ligne devrait rapporter en France en 2018 plus de 93 milliards d?euros

En France, des entreprises comme SFAM, MDoloris ou encore Atos s’affichent comme des symboles de marchés en pleine croissance, qui ne devraient pas manquer d'attirer l'attention en 2019.

Dans l’assurance affinitaire, SFAM sur le devant de la scène

En 2019 comme en 2018, il devrait s’arracher toujours autant de tablettes, smartphones et autres objets High Tech. Des ventes au beau fixe qui devraient ravir, outre les consommateurs et les géants du numérique, les assureurs. Car avec des prix toujours plus élevés pour des produits devenus indispensables - dans le monde de l'entreprise notamment -, les acheteurs n'hésitent plus à prendre des « extensions de garanties », assez utiles en cas de pépins. Si bien que l’an prochain, le marché de l’assurance affinitaire devrait continuer d’exploser. « L’assurance pour smartphone est devenue un service incontournable répondant aux utilisateurs connectés pour qui le mobile fait office de téléphone, d’ordinateur, d’agenda et même de moyen de paiement dématérialisé », explique ainsi SFAM, l’un des leaders du secteur, dont le chiffre d’affaires a augmenté de 2 400 % sur les 5 dernières années. Et ce boom de l’assurance affinitaire dont profite SFAM devrait être prolongé grâce à l’excellente santé du e-commerce.

Rien qu’en France, la vente en ligne devrait rapporter, cette année, plus de 93 milliards d’euros, selon Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance. Alors qu’elle avait atteint quelque 81,7 milliards d’euros en 2017. Et que « la barre symbolique des 100 milliards devrait être franchie » en 2019, toujours d’après Marc Lolivier. Les appareils vendus sur Internet étant toujours accompagnés, donc, d’une extension de garantie, à prendre ou à laisser. Notamment sur Amazon, le géant du e-commerce propose en effet sa propre assurance, Amazon Protect, un choix loin d’être anodin… Ce dernier chercherait en effet à intensifier sa présence dans le secteur de l’assurance.

E-santé et ambulatoire

Avec quelque 2 millions d’emplois et des résultats qui dépassent les 10 points de PIB, le secteur de l’e-santé semble prometteur. Face au vieillissement de la population et au manque criant d’argent dans certains établissements, de nombreux acteurs pourraient investir dans ce domaine. Et en particulier dans les nouvelles technologies liées à la santé, qui ont le vent en poupe dans l’Hexagone : biotechs, thérapies géniques, neurosciences, nanotechnologies... Les pistes ne manquent pas pour imiter MDoloris, par exemple, une start-up qui a mis sur le marché des appareils pour contrôler l’évolution de la douleur chez les patients. Jusqu’alors impossible à mesurer. C’est, notamment, du côté de la médecine ambulatoire, qui se développe de plus en plus, que des progrès pourraient être réalisés. Même si la médecine traditionnelle, en établissements, évoluera également de son côté.

En Ile-de-France, par exemple, l'Agence régionale de santé (ARS) a lancé cette année un plan d’investissement innovant de plus de 700 millions d’euros, concernant à la fois le champ hospitalier, les soins de ville et le médico-social. Avec, in fine, un seul objectif : décloisonner le domaine de la santé pour faciliter le parcours du patient. Ou, tout simplement, lui permettre d’avoir accès à la santé, notamment dans les déserts médicaux, en comptant, d’ailleurs, sur l’ambulatoire. En région PACA, c’est un nouveau fonds d’investissement public-privé qui cherche à investir quelque 100 millions d’euros dans la santé. Cette fois-ci pour permettre aux start-up, spécialisées dans la e-santé surtout, de pouvoir rester sur place.

Objets connectés et cybersécurité

Enfin, last but not least, le secteur de l’Internet des objets et son corollaire, la cybersécurité, devraient également engranger de nombreux investissements l’an prochain. Notre quotidien, toujours plus connecté, est envahi par le digital ; d’ici 2020, nous devrions avoir à disposition pas moins de 50 milliards d’objets connectés dans le monde, soit dix fois plus qu’en 2010. En France, le secteur de la domotique - qui vise à apporter des solutions techniques toujours plus perfectionnées pour assurer confort, sécurité et communication - fait partie des marchés porteurs, et devrait accueillir quelque 200 start-up très prochainement. En 2017, déjà, la France comptait près de 3 millions d’objets connectés, pour un marché estimé à plus de 1 milliard d’euros — trusté par la domotique à 57 %, selon Bpifrance.

Des chiffres qui devraient non seulement, comme nous l’avons vu, ravir des acteurs comme SFAM et Amazon, mais qui expliquent également l’explosion de la cybersécurité, souvent considérée comme l’enjeu majeur de la décennie à venir. Et c’est logique. En confiant de plus en plus de données - parfois même les plus improbables, comme nos parcours de footing -, nous nous exposons chaque jour un peu plus au piratage informatique et à la fuite d’informations parfois sensibles. Raison pour laquelle le marché de la cybersécuritédevrait continuer de grossir l’an prochain. Atos, par exemple, leader international de la transformation digitale, a annoncé il y a quelques jours le lancement de la construction de son nouveau laboratoire de recherche & développement. Destiné, surtout, à développer les solutions proposées par le groupe en matière de cybersécurité. Et a reçu, pour ce faire, une enveloppe de 5 millions d’euros de la part de la région Ile-de-France. Preuve que le secteur est lui aussi porteur.

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Professeur de sciences économiques et sociales

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