Siemens avale Alstom, naissance d’un géant européen du ferroviaire

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 27 septembre 2017 à 7h40
Siemens Alstom Rapprochement 1
50,5%Siemens détient 50,5% du capital de la nouvelle entité.

Un nouveau géant européen du ferroviaire et de la signalisation vient de naître. Le groupe allemand Siemens et l'industriel français Alstom ont acté leur rapprochement dans un deal à l'avantage du premier, bien que le second ait obtenu des garanties.

À la fin de cette opération de rapprochement, fin 2018, le TGV roulera donc allemand. La nouvelle entité, baptisée Siemens Alstom, sera un groupe franco-allemand au départ, mais au bout de quatre ans Siemens pourra grimper au capital de l'entreprise au-delà de 50,5%. Afin de ménager son partenaire français, la société allemande a convenu que le siège de Siemens Alstom resterait en région parisienne, que l'entreprise sera coté à la Bourse de Paris, et qu'Henri Poupart-Lafarge, actuel PDG d'Alstom, soit désigné à la tête du groupe. De plus, l'emploi et les sites industriels français sont préservés pendant quatre ans.

Siemens offre des garanties

Mais la majorité des membres du conseil d'administration — 6 sur 11 — seront désignés par Siemens. Et l'État français n'y siègera pas et ne sera pas actionnaire. Pas de quoi entamer l'enthousiasme des autorités françaises pour cette opération d'envergure. Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, se « réjouit » de l'intérêt de cette opération « tant du point de vue industriel qu'en termes de préservation de l'emploi ». Le gouvernement soutient le rapprochement entre les deux groupes, qui s'est négociée au plus haut niveau de l'État, c'est à dire entre l'Élysée et la chancellerie.

La menace CRRC

Siemens Alstom, nouveau géant européen industriel, devient numéro deux mondial du ferroviaire, et numéro un de la signalisation. Il aura fort à faire pour contrer l'appétit de l'ogre chinois CRRC, qui lorgne clairement sur le marché européen. Il pourrait même acheter une entreprise du vieux continent afin d'accroître sa présence, selon Benjamin Griveaux, secrétaire d'Etat français auprès du ministre de l'Economie.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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