La baisse du chômage que la reprise de l'activité économique devrait en toute logique engendrer ne va pas faire que des heureux. Pôle Emploi pourrait ainsi être amené à supprimer 4 000 postes, selon le Journal du Dimanche.
L'hebdomadaire cite Jean Bassères, le directeur général de Pôle Emploi, qui aurait annoncé il y a quelques semaines durant une réunion managériale le chiffre de 4 000 suppressions de postes d'agents au sein du service public de l'emploi. La baisse du nombre de demandeurs d'emploi, perceptible depuis quelques mois, explique ces postes supprimés qui représentent près de 10% des effectifs de Pôle Emploi. Le chiffre pourrait même revu à la hausse en fonction du recul du chômage…
4 milliards d'économies
La direction de Pôle Emploi aurait un objectif : réaliser d'importantes économies. On a évoqué le chiffre de 4 milliards d'euros sur la période 2018 à 2022. Et ces économies seront réalisées en partie via des postes d'agents supprimés. L'inquiétude est de mise chez les syndicats, où on ne s'explique pas cette volonté de détruire des postes. La CFDT explique ainsi que la baisse du nombre de demandeurs d'emploi ne signifie pas baisse de la charge de travail : « il y a une forte hausse des demandeurs d'emploi cumulant une activité partielle et une allocation ».
Chômage en baisse
De fait, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits dans les catégories B et C (ayant une activité limitée) ne reflue pas, au contraire des chômeurs de catégorie A (n'ayant exercé aucune activité) dont le nombre a reculé de 1% au premier trimestre. Pôle Emploi indique qu'aucune décision n'a été prise ; une réunion du comité central d'entreprise aura lieu le 24 mai pour aborder ces questions.
