Transports : Pass Navigo à 70 euros, il y aura des perdants [BESTOF]

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 25 août 2015 à 5h37

Initialement paru le 27/11/14

Le projet de faire passer le Pass Navigo à 70 euros pour tous - Pass qui permet aux franciliens de prendre facilement les transports en commun à l'aide d'une carte sans contact - ne fera pas que des gagnants.

Si les plus chanceux, ceux qui venaient des zones 5, 4 ou 3 pour "monter à Paris", vont économiser 43,20 euros pour les premiers, 35,40 euros pour les seconds, et 16,60 euros pour les troisièmes, d'autres voyageurs seront en revanche lésés par l'uniformisation des tarifs.

Navigo à 70 euros : -43,20 euros pour certains, + 11 euros pour d'autres

Les voyageurs des zones 1-2 devront en effet payer 2,9 euros de plus pour leur pass mensuel, ce qui reste encore acceptable, d'autant qu'ils disposeront désormais d'un Pass permettant de parcourir toutes les zones. Ainsi, des parisiens pourront rendre visite à des amis en banlieue ou se promener dans le parc du château de Versailles en prenant le train à coût zéro. En revanche, les plus pénalisés seront les usagers des seules zones 3 et 4, et 4 et 5. Trajets types : Rambouillet - Versailles ou Chartres-Versailles, ce qui n'est pas si anecdotique que cela. Ces passagers devront payer 11 euros de plus tous les mois pour un Pass toutes zones, quand ils n'avaient besoin jusqu'ici d'un Pass entre les zones 3 et 4, ou les zones 4 et 5.

La mesure devrait être appliquée à la rentrée prochaine, maintenant que Matignon a donné son accord, et que les représentants des entreprises installées dans Paris intra-muros ont accepté le principe d'une augmentation de 0,13 % de la taxe transport qu'elles acquittent. En contrepartie, le gouvernement devrait renoncer à une taxe sur les bureaux vides dans Paris... en théorie.

les zones tarifaires du transilien - Pass Navigo en Ile-de-France

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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