Uber : Londres dit « non », les utilisateurs se mobilisent

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 25 septembre 2017 à 6h05
Londres Uber Interdiction Khan Danger Securite Crimes
1,3 MILLIARD $Uber a perdu plus de 1,3 milliard de dollars depuis le début de l'année 2017.

C’est un nouveau coup dur pour le service Uber, spécialisé dans les VTC : Sadiq Khan, maire de Londres, a annoncé qu’Uber ne pourra plus proposer ses services dans la capitale du Royaume-Uni. Un marché pourtant majeur pour l’entreprise qui continue d’essuyer des revers dans le monde entier. Les utilisateurs britanniques des services de la start-up milliardaire ne voient pas la chose d’un bon œil.

La fin d’Uber à Londres ?

Le 30 septembre 2017, si rien ne change d’ici là, Uber devra fermer ses portes à Londres. L’autorité des Transports de Londres (TfL) a refusé de renouveler la licence à l’entreprise. Sans cette licence Uber ne peut proposer ses services… à moins que le groupe ne décide de forcer la main comme elle l’a déjà fait dans le passé, par exemple avec UberPop en France.

La licence en question est celle permettant à une entreprise d’exploiter un service de voitures avec chauffeurs privés. Selon la TfL, Uber « n’est pas apte » à en détenir une, notamment car Uber ne dénoncerait pas régulièrement les crimes commis par ses chauffeurs.

Trop laxiste à ce sujet, la TfL estime que le processus de recrutement d’Uber présente des failles au niveau de la vérification des casiers judiciaires de ses chauffeurs, vérification obligatoire pour tout chauffeur. De plus, toujours selon l’autorité des Transports de Londres, Uber aurait utilisé un logiciel de brouillage pour permettre à ses chauffeurs de se rendre dans des endroits qui leur étaient interdits.

Une pétition recueille plus de 600 000 signatures en quelques jours

La fin d’Uber à Londres ne plaît pas aux utilisateurs que l’entreprise estime à 3,5 millions sur les plus de 9 millions (intra-muros) et 12 millions (aire métropolitaine) de personnes habitants la capitale du Royaume-Uni. Certains s’inquiètent notamment de la possibilité de rentrer tard le soir, l’une des principales utilisations du service.

Sur le site de pétitions en ligne Change.org une pétition a été lancée pour demander à la municipalité de revenir sur sa décision : elle a recueilli plus de 600 000 signatures en seulement deux jours, un véritable record. Il est néanmoins impossible de savoir le nombre exact de Londoniens qui ont signé.

Uber est en train d’utiliser cet argument pour tenter de changer son sort dans la capitale britannique et Dara Khosrowshahi, le nouveau PDG de la start-up, a écrit au maire de Londres pour tenter de le faire changer d’avis.

Mais ce dernier avait en septembre 2017 déclaré qu’il n’aurait jamais laissé ses filles, adolescentes, utiliser Uber car il craignait pour leur sécurité.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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