C’est un danger non seulement pour l’économie mais aussi pour la santé et la sécurité des consommateurs. D’après l’OCDE, un téléphone mobile sur cinq vendu dans le monde est une contrefaçon. Un marché très lucratif pour les contrefacteurs dont les produits sont bien moins sécurisés que leurs modèles.
Les chiffres relevés par l’OCDE sur la base de données douanières datant de 2013 donnent le tournis : les contrefaçons de biens de consommation liés aux technologies de l’information vendues dans le monde ne représentent pas 2,5% des échanges dans ce secteur comme un rapport l’annonçait en 2016, mais… 6,5%. Avec une prédilection particulière pour les téléphones mobiles donc, mais aussi pour les consoles de jeux vidéo (une console sur quatre est une copie).
Les contrefaçons s’arrachent
La demande est telle de la part des consommateurs que les contrefacteurs inondent les marchés internationaux avec des copies qui se vendent très facilement. C’est le cas aussi des accessoires : chargeurs, batteries, cartes-mémoire, supports de stockage, lecteurs audio… L’OCDE pointe d’ailleurs le danger de ces produits, notamment les batteries, qui contiennent des produits toxiques pouvant provoquer incendies et chocs électriques.
La Chine, principal contributeur des contrefaçons
Ce sont les entreprises américaines qui souffrent le plus de ces contrefaçons, rappelle l’OCDE. 43% du total des copies saisies enfreignent les droits à la propriété de sociétés US, contre 25% pour des entreprises finlandaises (la patrie de Nokia) et 12% pour des entreprises japonaises (Sony, Nintendo…). L’ironie de l’histoire est que ces contrefaçons proviennent majoritairement de Chine… là où sont aussi produits les biens de ces entreprises.
