Urssaf contre Uber : non à la chasse aux sorcières !

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Par Guillaume Cairou Publié le 18 mai 2016 à 5h00
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3 milliards ?Le marché du VTC en France pèserait trois milliards d'euros.

Il ne fait pas bon être en France un symbole de la nouvelle économie numérique, comme peut le constater amèrement la plateforme Uber à l’aune d’une énième procédure juridique, entamée cette fois-ci par l’Urssaf, en vue d’une requalification de ses chauffeurs en salariés.

Sous couvert de dénoncer un soi-disant « travail dissimulé », l’organisme de recouvrement prend donc le relais du lobby de taxis dans cette triste chasse aux sorcières menée à l’encontre de l’un des principaux piliers de l’économie à la demande, preuve de l’anachronisme dont fait souvent preuve l’Hexagone et ses administrations face aux innovations qui bouleversent l’ordre établi !

Nul doute que cette requalification intempestive et infondée bouleverserait considérablement le modèle économique de la fameuse start-up américaine, remettant en cause sa viabilité même.

Uber n’est pourtant pas ce « grand méchant loup » de la finance mondialisé que certains esprits étroits prennent plaisir à dénoncer et caricaturer tous azimuts. Uber, bien au contraire, c’est avant tout cette main tendue, et régulièrement saisie, à tous les travailleurs peu qualifiés, en particulier au sein des jeunes générations, qui ont fait le choix de l’initiative individuelle et de l’activité indépendante plutôt que de l’assistanat.

L’Urssaf est légitime dans un rôle de conseil aux entreprises et non d’inquisition envers les plateformes, métiers et nouvelles formes d’emploi qui permettent de lutter efficacement contre le chômage de masse !

Dans un monde idéal, les administrations et les pouvoirs publics ne devraient pas s’opposer aux entreprises et entrepreneurs mais, au contraire, les guider, les encourager, par exemple via l’application d’un principe « dites-le nous une fois » qui permettrait d’éviter la sanction en cas de première constatation d’erreur.

L’urgence pour l’administration et les services publics est donc de comprendre la nouvelle économie et de l’encourager autant que possible, plutôt que de chercher à faire la rentrer dans le cadre désormais obsolète du salariat traditionnel. Nous en sommes, hélas, encore loin.

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Fils d’ouvrière d’origine serbe, autodidacte, éducateur puis enseignant en banlieue, c’est au chômage à 30 ans que Guillaume Cairou crée Didaxis, pionnier du portage salarial. Aujourd’hui 15e recruteur français, classé dans le Fast 500 européen des entreprises par Deloitte, il a permis à plus de 10 000 personnes de créer durablement leur emploi.

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