Vélib’ : la contre-attaque de Smovengo

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 12 mars 2018 à 13h16
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376Seules 376 stations Vélib' ont été mises en service.

Le retard pris dans la mise en place des Vélib' de Smovengo, le nouvel opérateur des vélos parisiens en libre service, est bien visible. Alors que l'entreprise s'était engagée à mettre en œuvre 1 400 stations fin mars, on n'en compte que 376 actuellement.

L'exaspération est visible du côté de la mairie de Paris, qui a fait du Vélib' une vitrine auprès des Parisiens et des touristes. Mais la réalité est têtue et le nouvel opérateur ne parvient pas à remplir ses obligations : seuls 3 500 vélos sont en circulation, contre les 24 000 prévus, dont 7 200 électriques. Dans un communiqué, Smovengo règle ses comptes et flingue tous azimuts, à commencer par son client, le SAVM (Syndicat Autolib Vélib Métropole). « La gestion administrative du projet par le SAVM a souffert de graves insuffisances. Elle n'a pas été menée avec toute l'efficacité voulue par un tel appel d'offre, d'une ampleur absolument considérable par sa taille et ses défis technologiques qui prévoyait en outre une continuité de service nécessitant les process les plus rigoureux », explique l'entreprise.

Le SAVM accusé de tous les maux

Dans le détail, Smovengo reproche au SAVM d'avoir fait déraper la contractualisation de l'accord, prévue en février et qui a finalement été passée en mai de l'année dernière. Les designs ont occasionné un retard de six semaines, le SAVM ayant pris son temps avant de se décider. La gestion des travaux de génie civil et pour la partie électrique a aussi pris du retard, « les cahiers des charges techniques fournis n'étaient pas complets ». Le SAVM aurait également mal ou insuffisamment renseigné Smovengo concernant le sous-sol parisien, beaucoup plus complexe que prévu pour les bornettes électriques.

JCDecaux en accusation

JCDecaux, le prédécesseur de Smovengo, en prend aussi pour son grade. « Le sortant, notre concurrent, a tout tenté par ses recours juridiques (tous perdus !) et ses manœuvres dilatoires, y compris en matière sociale, pour retarder le passage de relais. Encore aujourd'hui, il multiplie les déclarations agressives et mensongères. Ses propos sur l'électrification démontrent un manque d'information ou un amateurisme assez confondant », écrit ainsi le nouvel opérateur. 350 stations JCDecaux n'auraient toujours pas été démontées.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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