Téléphonie mobile : quel opérateur va se faire croquer en 2019 ?

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 20 novembre 2018 à 19h39
reconditionné smartphone reprise
15 MILLIONSBouygues Télécom compte, à la louche, 15 millions d'abonnés mobiles, et 11 millions de clients

N'y aura-t-il plus que trois opérateurs mobiles en France, en 2019 ? C'est ce que pensent certains observateurs éclairés du marché.

Qui de SFR, Bouygues ou Free risque de disparaître du marché français l'an prochain ? Le patron d'Orange, le leader, ne cache pas son souhait de voir l'un de ses concurrents disparaître, même s'il ne pourra certainement pas s'en porter acquéreur, pour des raisons de droit de la concurrence. Dans la liste des "victimes" potentielles, l'opérateur historique est évidemment absent. On n'a rarement vu le numéro 1 se faire avaler par un petit concurrent. Dans le cas de Orange, avec, en prime, l'Etat au capital, la mission est quasi impossible.

Télécoms : Orange, SFR et Free ne sont probablement pas à vendre...

En revanche, les trois autres opérateurs sont tous potentiellement des cibles. Et tous ont, dans le passé, initié des pourparlers, parfois très avancés, avec au moins l'un des deux autres, quand ce n'était pas les deux simultanément.

Mais aujourd'hui, la donne a un peu changé : le tandem SFR-Numéricable, qui a repris des couleurs ces derniers mois en parvenant à reconquérir plusieurs dizaines de milliers d'abonnés, est bien arrimé désormais au navire amiral Altice. On peut donc raisonnablement penser que SFR ne soit plus à vendre. La stratégie du groupe de médias (BFM TV, RMC, Libération...) lié à un opérateur télécom, très en vogue outre-Atlantique, et tentée également du temps de Vivendi, semble en effet pour l'instant fonctionner.

Qui sur les rangs pour racheter Bouygues Telcom ?

Du côté de Free, le lancement de réseaux mobiles Free à l'étranger, comme dernièrement en Italie, ou le rachat d'opérateurs existants, comme en Suisse, plaide également pour un refus d'être mangé.

Reste, en fait Bouygues Telecom, le seul opérateur à ne pas avoir tenté l'aventure à l'international, ni à développer de manière industrielle les synergies avec le groupe média "frère", à savoir, TF1. Sachant que Martin Bouygues est le dernier à avoir parlé de l'hypothèse d'une opération de fusion-acquisition dans les télécoms, en 2019, c'est sans doute parce qu'il sait, ou prépare, quelque chose...

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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