Les grands gagnants du business de la Saint Valentin

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 16 février 2013 à 9h40

Difficile de passer au travers. Tous les ans à la même époque, les abri-bus et sucettes Decaux se couvrent de publicité de lingerie fine, Internet crépite d'offres de week-ends en amoureux à deux ou de fleurs livrées en 4 heures, et les médias ne sont pas en reste, relayant les idées les plus insolites ou les plus coquines pour fêter la Saint Valentin. Nul ne conteste aujourd'hui que la fête des amoureux est avant tout une fête commerciale, même les principaux intéressés. Mais comme tout le monde le fait pour ne pas être pris en défaut... Ca marche !

Chez Soleil Sucré par exemple, marque de lingerie "séduction" qui dispose de 130 points de vente en France métropolitaine, le chiffre d'affaires bondit pendant les jours qui précèdent la Saint Valentin, et en particulier pendant la semaine avant le 14. Les clients, pendant cette période là sont majoritairement des hommes, et le panier moyen progresse de 20 %. Ces messieurs ne chipotent pas pour faire plaisir et se faire plaisir. Produit star ? La guépière, et tous les produits proposés pour l'occasion avec des coeurs dessus... Couleurs préférées ? Le rouge, et le noir.

Sans doute tirée par le succès du désormais fameux livre "50 nuances de Grey", qualifié outre-atlantique de "mummy porn", littérallement de "porno pour mamans", la littérature érotique fait également un carton en amont de la Saint Valentin. Rappelons que "50 nuances de Grey" et les tomes suivants, dont le dernier, "50 nuances plus claires" est sorti comme par hasard le... 6 février, s'est déja vendu à plus d'un million d'exemplaires d'après nos sources chez Lagardère qui contrôle l'éditeur, JCLattès. Résultat, le genre a fait des petits : Sur Amazon, la série de livres érotiques écrits par la française Angela Behelle (premier tome,"Qui de nous deux"), se hisse dans le top des votes des livres au format électronique depuis quelques jours. Peut-être parce qu'il est plus facile de les lire sur une tablette, plutôt que d'assumer la couverture au lit à côté de son conjoint ou dans les transports au commun ?

Les chanceux et les chanceuses qui arrivent à poser quelques jours pour partir en amoureux, bien que la Saint Valentin tombe un jeudi et oblige ad minima à poser deux jours, font essentiellement leurs emplètes sur les sites de voyage comme Lastminute.com. Un week-end à deux en amoureux, ca s'improvise, plutôt que cela se planifie longtemps à l'avance. Destination la plus recherchée ? Venise évidemment, suivie de Rome et Prague, Marrakech tenant aussi la corde, pour du soleil à pas cher. D'après Lastminute, ce sont les Français qui dépensent le plus pour voyager à la Saint Valentin, en moyenne 214 euros par personne, contre 157 pour les Italiens par exemple. Facile, ils jouent à domicile...

A défaut de voyage, le dîner au restaurant a encore la cote. On renforce les équipes dans tous les restaurants un brin glamour ce soir là, car en amoureux, on ne termine pas dans la brasserie du coin. On mange exotique, épicé, lumière tamisée... Le champagne est de sortie bien plus souvent qu'à son habitude, sur une table (de couple) sur trois en moyenne. On ne pinaille pas, avec des diners à 50, voire 100 euros par personne, vin compris.

Mais le gagnant tout catégorie de la Saint Valentin est sans aucun doute le fleuriste. C'est le jour où l'on vend le plus de roses dans l'année, à jeu égal avec la fête des mères. Championne toutes catégories : la rose rouge, que l'on retrouve dans près d'un bouquet sur deux. Là encore, pour la Saint Valentin, les clients sont évidemment très largement des hommes, qui sont prêts à mettre 30 euros dans un bouquet de roses en moyenne.

Reste l'insolite. Le jour de la Saint-Valentin, vous pourrez demander à votre boulanger : il n'est pas rare que deux ou trois petites têtes blondes viennent acheter une poignée de bonbons avec leur argent de poche. Pour quoi ? Pour les offrir à une tendre amie à la récré, pardi !

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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