La direction d’Air France aurait l’intention de dégraisser son réseau de court et moyen-courrier HOP. Un plan de départs volontaires pourrait être annoncé.
Air France-HOP, issu de la fusion entre trois compagnies régionales (Britair, Airlinair et Régional), a accusé une perte opérationnelle de 185 millions d’euros l’an dernier. Cette offre aérienne est en concurrence directe avec les compagnies low-cost ainsi qu’avec le TGV. De plus, elle souffre d’un déficit organisationnel notamment au niveau des pilotes, d’où la nécessité pour HOP d’affrêter ailleurs afin d’assurer sa mission. Afin de remettre son réseau court et moyen-courrier, la direction du groupe aurait en tête de réduire les rotations de 10% à 15% entre les villes régionales.
Concurrence accrue
La Tribune, qui rapporte l’information, explique que ces lignes transversales pourraient être supprimées entre les saisons d’hiver 2019 et l’été 2020. Cela provoquerait des sureffectifs dans les aéroports, conduisant ainsi Air France-KLM à mettre en place un plan de départs volontaires. Plusieurs escales seraient menacées : celles de Marseille, de Nice, en Alsace et en Corse en particulier, où il existe déjà des sureffectifs. 400 postes environ (des personnels au sol) seraient touchés par ce plan de départ, qui s’ajouteront aux 200 départs naturels non renouvelés.
Climat social
Ce plan pourrait être présenté le 13 mai, durant le comité central d’entreprise. Avec la nouvelle direction mise en place à la rentrée dernière, Air France a finalement su apaiser les tensions sociales qui agitaient la compagnie depuis des années. L’annonce de ce nouveau plan sera-t-il de nature à dégrader de nouveau le climat social au sein de l’entreprise ?