Scandale Volkswagen : un coût de 78 milliards d’euros pour le groupe ?

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 2 octobre 2015 à 11h12
Volkswagen Triche Moteur Pollution Diesel
25 MILLIARDS €Volkswagen ne détiendrait que 25 milliards d'euros de cash.

Après le scandale, les aveux et la mauvaise publicité voilà l'heure des comptes. C'est le Crédit Suisse qui s'y colle en premier et dévoile une estimation du coût que représenterait pour le groupe Volkswagen la remise aux normes des quelques 11 millions de véhicules concernés par le scandale des émissions Diesel truquées. Un coût très élevé selon la banque...

Volkswagen : l'action va-t-elle encore chuter ?

Crédit Suisse a, ce vendredi 2 octobre 2015, envoyé une note à ses clients de la banque d'investissement pour leur dire clairement que l'action de Volkswagen devrait baisser encore. De près de 20% par rapport au prix actuel qui est déjà 35% moins élevé qu'avant le scandale. Pourquoi ? Car Volkswagen doit désormais remettre aux normes ses voitures et ça va lui couter une blinde.

Selon les estimations de Crédit Suisse le coût se situerait entre 23 milliards d'euros et 78 milliards d'euros, en fonction des scénarios prévus par les analystes.

Trois scénarios et trois coûts de réparation différents

Alexander Haissl, analyste chez Crédit Suisse, a estimé les coûts possibles des réparations. Trois scénarios sont prévus.

Dans le meilleur des cas Volkswagen va devoir payer quelques 300 euros par voiture ce qui porte le coût total à 23 milliards d'euros pour les 11 millions de véhicules concernés par la fraude, toutes marques confondues.

Le cas le plus probable estime le coût total des réparations à près de 45 milliards d'euros mais il y a un scénario catastrophe : celui où chaque voiture nécessiterait près de 2 000 euros de réparations. Le coût total serait donc de 78 milliards d'euros.

Selon Crédit Suisse la réserve de cash de Volkswagen, environ 25 milliards d'euros, risque fort de ne pas suffire à couvrir le coût des réparations ce qui signifierait, pour le groupe allemand, la nécessité d'une levée de fonds. A moins que quelqu'un, comme Apple, ne se rachète le groupe ?

Et encore : ce calcul ne prend pas en compte les potentielles amendes par les autorités et les coûts des diverses plaintes déposées un peu partout dans le monde par des automobilistes et des associations.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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