Mauvaise nouvelle pour le constructeur de smartphones français Wiko : le géant suédois Ericsson a saisi la justice allemande. L’entreprise accuse le constructeur de smartphones d’avoir utilisé certains de ses brevets sans autorisation et demande réparation. Ericsson a tenté de résoudre le problème à l’amiable, sans succès.
Plusieurs années de discussions entre Wiko et Ericsson
Ericsson n’en est pas à son coup d’essai : le géant a déjà fait valoir ses droits auprès d’autres mastodontes de la high-tech, notamment Apple et Samsung. Le petit constructeur de smartphones français, dont la majorité du capital est détenue par les Chinois de Tinno Mobile, ne lui fait donc pas peur. Mais ce n’est pas pour autant qu’il a oublié les bonnes manières.
Dès 2013 Ericsson a accusé Wiko d’utiliser certains brevets de son portefeuille (Ericsson a un portefeuille de près de 42 000 brevets sur la 2G, 3G et 4G, soit les technologies mobiles) sans son autorisation. L’entreprise suédoise a donc entamé des discussions avec Wiko afin de trouver un accord à l’amiable et éviter de devoir passer par les tribunaux dans une procédure qui peut durer des années. Mais Wiko ne semble pas avoir joué le jeu : près de 4 ans plus tard les discussions n’ont abouti à rien.
Une plainte aux tribunaux allemands de Düsseldorf et Mannheim
Les discussions entre Wiko et Ericsson n’ayant pas abouti, ce dernier a décidé de saisir la justice afin de faire valoir ses droits. Ericsson estime que Wiko utilise des brevets essentiels pour les smartphones depuis 2011, année de sa création, sans payer de licence.
Une plainte a été déposée auprès des tribunaux de Düsseldorf et Mannheim, en Allemagne, le 14 août 2017. Une manière de mettre la pression sur Wiko et, peut-être, trouver finalement un accord amiable.