Sans surprise, le déficit commercial de la France s'est encore aggravé au mois d'octobre. Si le bilan est moins négatif que durant la crise sanitaire, l'Hexagone a toujours un problème entre ses importations et ses exportations.
Le miracle n'a pas eu lieu : au mois d'octobre, et sans surprise, le déficit commercial de la France s'est creusé de 7,5 milliards d'euros, selon le bilan mensuel des Douanes. Le solde des importations par rapport aux exportations se dégrade, puisqu'il était de 7,1 milliards en septembre, de 7 milliards en août et de 6,7 milliards en juillet. Les Douanes relèvent tout de même que le solde est « plus bas » que les précédents records enregistrés au plus fort de la crise sanitaire. Mais la période avait été très compliquée pour le commerce international et il n'y a pas vraiment lieu d'en tirer une conclusion définitive.
Déficit commercial dans le rouge
Les importations se sont hissées à un « niveau record » en octobre, avec un total de 49,9 milliards d'euros (+700 millions d'euros, contre +300 millions pour les exportations). En volume, les importations ont progressé de 0,9%, les exportations de 1,1%. Mais c'est en valeur que le coût pèse particulièrement, en raison de la flambée des prix des matières premières et notamment de l'énergie. Pour réduire la facture des importations, le haut-commissariat au Plan (HCP) a établi une liste de 50 produits qui pourraient être davantage fabriqués en France.
Travail de fond
Le HCP travaille avec les filières concernées, qui représentent plusieurs secteurs comme l'alimentaire, la pharmacie, les transports ou encore les machines-outils. En tout, 900 postes ou produits représentent 80% du déficit commercial total de la France (ils enregistrent un déficit commercial supérieur à 50 millions d'euros). Enfin, la Banque de France a établi un déficit des transactions courantes pour les échanges de services dans le rouge de 2,6 milliards d'euros au mois d'octobre. Une situation qui s'arrange légèrement, puisque cette balance était de 2,8 milliards en septembre.