Vacances 2025 : ces astuces concrètes pour faire des économies sur l’essence

En cette saison estivale, le plein d’essence devient un véritable casse-tête budgétaire. Pourtant, les Français ne manquent pas de ressources pour limiter les dégâts. Quelles parades ont-ils imaginées pour alléger leur budget carburant pendant les vacances ?

Paolo Garoscio
By Paolo Garoscio Published on 24 juin 2025 7h30
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Vacances 2025 : ces astuces concrètes pour faire des économies sur l’essence - © Economie Matin
44%44 % des Français seraient prêts à livrer des courses pendant un trajet de vacances, histoire de rentabiliser leurs kilomètres.

Le 22 mai 2025, un sondage mené par l’institut OpinionWay pour Shopopop a levé le voile sur un phénomène massif : 66 % des Français ont prévu une ou plusieurs astuces pour réduire les coûts liés à l’essence pendant leurs vacances. Alors que le carburant reste à un niveau élevé, 1,6988 euro pour le SP95–E10 et 1,6402 euro pour le gazole au 23 juin 2025, les automobilistes s’adaptent pour protéger leur budget.

Budget des vacances : le carburant sous surveillance

La voiture reste incontournable : 71 % des Français privilégieront ce mode de transport pour les vacances estivales, selon l’étude OpinionWay–Shopopop. Facilité pour les bagages, flexibilité des horaires, confort pour les familles : autant de raisons qui en font un choix logique. Mais cette praticité a un prix.

Le budget alloué uniquement à l’essence atteint 240 euros en moyenne. Ce montant grimpe à 254 euros chez les 65 ans et plus, tandis que les ménages les plus modestes tentent de se limiter à 169 euros. Résultat : 42 % des Français déclarent que ces frais auront un impact sur leurs vacances ; 31 % voyageront moins ou moins loin, 11 % annuleront purement et simplement leur départ.

Astuces pour économiser sur le carburant pendant les vacances

Première parade : adapter ses déplacements. Parmi les conseils les plus appliqués, 34 % des répondants prévoient de réduire les trajets une fois arrivés sur place. Une manière efficace de diminuer sa consommation, sans renoncer aux vacances.

Deuxième stratégie : adopter des mobilités alternatives. 29 % des vacanciers privilégieront la marche ou le vélo pour les petits déplacements locaux. Quant à ceux qui cherchent à optimiser l’ensemble de leur parcours, 26 % choisiront une destination plus proche pour limiter la distance parcourue.

Ces pratiques, simples mais réfléchies, traduisent une prise de conscience : la gestion du budget carburant est devenue un élément clé de l’organisation estivale.

Cotransportage : livrer pour payer moins

Une autre piste émerge, encore peu pratiquée mais prometteuse : le cotransportage. L’étude OpinionWay révèle que 44 % des Français seraient prêts à livrer des courses pendant un trajet de vacances, histoire de rentabiliser leurs kilomètres. Chez les 18–24 ans, l’adhésion grimpe à 60 %, preuve d’un attrait générationnel pour ces modèles collaboratifs.

« L’été concentre tous les paradoxes de la logistique du quotidien : les trajets se multiplient, les dépenses augmentent, mais chacun cherche à souffler. Le cotransportage s’inscrit comme une réponse simple, pratique, à portée de main », déclare Johan Ricaut, président de Shopopop, spécialisée dans cette pratique. Désormais facilitée par des applications mobiles, elle permet aux automobilistes de livrer les courses d’un voisin en passant devant un supermarché, amortissant ainsi les coûts du trajet. Un exemple d’entraide locale et d’économie vertueuse.

Courses anticipées, trajets réduits : l’optimisation en action

L’anticipation devient aussi un levier d’économie. Selon le même sondage, 35 % des Français font leurs courses avant le départ, évitant ainsi les dépenses impulsives et les trajets supplémentaires une fois sur place. Cette habitude est particulièrement ancrée chez les parents (53 %) et les foyers modestes (42 %), soucieux de maîtriser leur budget dès le début des congés.

La logistique des achats alimentaires est vécue comme une contrainte par 66 % des sondés, 42 % la jugent pénible, 35 % disent qu’elle les empêche de déconnecter. Là encore, des solutions simples – achats groupés, livraison anticipée – permettent de s’épargner une charge mentale, physique, et budgétaire.

Impact réel : combien peut-on économiser ?

Prenons un exemple : un trajet de 800 kilomètres avec une voiture consommant 6 litres aux 100 km représente 48 litres d’essence, soit environ 81 euros à raison de 1,6988 euro le litre (SP95–E10). En optant pour une destination située à 600 kilomètres, la consommation tombe à 36 litres, soit 61 euros. L’économie directe sur le carburant atteint donc 20 euros.

Ajoutez à cela une livraison via une plateforme de cotransportage rémunérée 7 euros, et la réduction totale atteint 27 euros, soit plus de 10 % du budget essence moyen prévu. Réduire les trajets, anticiper les courses, mutualiser les déplacements : autant de leviers activables sans changer radicalement ses habitudes de vacances.

Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint. Après son Master de Philosophie, il s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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