En 2025, l’Italie confirme sa place de premier producteur mondial de vin, devant la France et l’Espagne.
Vin : voici qui d’Espagne, Italie et France est le premier producteur mondiale en 2025

Le 11 septembre 2025, les estimations officielles de vendanges ont redessiné la carte viticole de l’Europe. L’Italie s’annonce en tête avec près de 47,4 millions d’hectolitres de vin et de moûts, tandis que la France remonte autour de 37 à 42,5 millions d’hectolitres. L’Espagne, malgré une amélioration par rapport aux deux derniers millésimes, ne dépassera pas 38 millions d’hectolitres.
Italie : des volumes en hausse, une qualité surveillée
Avec une prévision de 47,4 millions d’hectolitres, l’Italie devrait progresser de 8 % par rapport à 2024, selon l’Union italienne des vins, l’Ismea et l’association des œnologues. Ce volume place le pays largement en tête de la production mondiale.
Les régions méridionales, notamment les Pouilles et la Sicile, affichent les hausses les plus spectaculaires : environ +19 %. Dans le nord, la Vénétie n’enregistre qu’un gain de 2 %, mais conserve son rôle de locomotive nationale, relaye Le Figaro. Ce contraste régional illustre l’importance du climat : les pluies du printemps ont soutenu les vignes du sud, alors que la chaleur estivale restait gérable.
« C’est un millésime équilibré, sans pics extraordinaires de production, mais avec d’intéressantes prémices sur le plan de la qualité », ont souligné les œnologues italiens. Mais la filière reste vigilante : « La qualité de notre vin est indiscutable, mais même le bon, s’il est en trop grande quantité, fait perdre de la valeur au secteur », a rappelé Lamberto Frescobaldi, président de l’Union italienne des vins.
France : la production de vin rebondit mais c’est insuffidant
Le secteur viticole de l’Hexagone sort progressivement de l’ornière. Après une récolte historiquement basse en 2024 (36,3 millions d’hectolitres), la production viticole 2025 est estimée entre 40 et 42,5 millions d’hectolitres, soit un gain de 10 à 17 % selon le ministère de l’Agriculture. Cette amélioration tient à des conditions météo plus favorables. Le début d’été sec et chaud a freiné la progression du mildiou et permis de préserver les rendements, en particulier en Bourgogne, en Champagne et dans le Val de Loire. « Les conditions météorologiques plus favorables en 2025 ont permis de limiter la pression des maladies », note le service statistique du ministère.
Mais le tableau reste contrasté. Dans le Sud-Ouest et le Languedoc-Roussillon, plus de 20 000 hectares de vignes ont été arrachés depuis l’an dernier, réduisant mécaniquement le potentiel de récolte. En août, la canicule a aussi freiné le remplissage des baies dans plusieurs bassins. Résultat : même en reprise, la production de vin française reste inférieure à son niveau habituel et confirme le retard face à l’Italie.
L’Europe reste la première région viticole du monde
En Espagne, la récolte 2025 devrait rester « sous les 38 millions d’hectolitres », selon les coopératives agricoles et les données relayées par El País. C’est un léger mieux par rapport aux deux derniers millésimes (36,8 Mhl en 2024 et 32,2 Mhl en 2023), mais loin de la moyenne décennale estimée à 43 Mhl. Les causes sont connues : vagues de chaleur, grêle et mildiou, qui continuent de marquer la viticulture ibérique.
Au niveau européen, les contrastes sont tout aussi nets. Le centre et le nord de la France ont souffert de déficits hydriques printaniers, tout comme une partie de l’Allemagne. À l’inverse, la viticulture italienne a mieux traversé l’été. Selon les données des différents organismes, la production cumulée des trois grands pays européens atteindrait entre 121 et 128 millions d’hectolitres en 2025. L’Union européenne demeure ainsi, et de loin, la première région viticole mondiale.
