La dette publique française vient de franchir un seuil historique. À 3.400 milliards d’euros, elle représente plus de 115% du PIB et continue de croître trimestre après trimestre. Dans un contexte où plusieurs pays européens réussissent à redresser leurs finances, la France semble enfermée dans une spirale d’endettement qui inquiète économistes et agences de notation.
Dette publique : la France s’enfonce dans un nouveau record à 3.400 milliards d’euros

Une dette publique qui gonfle sans répit
La dette publique française atteint désormais 3.400 milliards d’euros. Ce chiffre, dévoilé au deuxième trimestre 2025, équivaut à 115,6% du produit intérieur brut. En seulement trois mois, l’endettement a progressé de près de 71 milliards d’euros. Cette dynamique place la France dans une position préoccupante, puisque la barre des 120% du PIB pourrait être franchie d’ici à 2030.
Cette trajectoire ne surprend guère les observateurs. Depuis près de dix ans, l’endettement national a augmenté de plus de 1.000 milliards d’euros. La tendance est donc structurelle, alimentée par des déficits chroniques et une incapacité à réduire durablement la dépense publique. Résultat : la charge de la dette, c’est-à-dire les intérêts versés chaque année, pèse de plus en plus lourd sur les finances de l’État.
L’Europe réduit ses dettes, la France s’enlise
Alors que la France bat record sur record, d’autres pays de la zone euro suivent le chemin inverse. L’Espagne, le Portugal, l’Italie et la Grèce, longtemps considérés comme fragiles, ont engagé des réformes budgétaires profondes. Résultat : leur dette recule en proportion de leur richesse nationale, parfois de plusieurs dizaines de points en quelques années.
Cette évolution met en lumière un contraste flagrant. Les anciens pays en difficulté affichent désormais une meilleure trajectoire que la France. Les mesures adoptées chez eux — relèvement de l’âge de la retraite, réduction des effectifs publics, limitation des dépenses sociales — ont permis de restaurer la confiance des investisseurs. Pendant ce temps, la France reste paralysée par des choix politiques qui repoussent sans cesse les décisions difficiles.
