Le tout premier avion qui reliera l’Europe à l’Australie sans escale sera assemblé en France, à Toulouse.
Avion : un Airbus assemblé à Toulouse va relier l’Europe à l’Australie sans escale
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Published on 7 novembre 2025 13h54
16 000Ce nouvel Airbus long courrier dispose d’un rayon d’action très supérieur aux appareils long‑courriers classiques (16 000 km à 18 000 km évoqués).
Un avion inédit pour relier l’Europe à l’Australie
Dans les ateliers de Airbus à Toulouse, la version ultra‑long‑courrier de l’appareil Airbus A350‑1000 (désignée « ULR » pour Ultra Long Range) se monte : « L’A350‑1000ULR est sur la chaîne d’assemblage en France, avec les sections du fuselage, les ailes et le train d’atterrissage fixés », affirme un communiqué de Qantas Airways.
D’après Clubic, « cet avion pourra relier directement la côte est australienne aux grandes capitales occidentales d’une traite, en grignotant jusqu’à quatre heures sur les itinéraires actuels ». L’appareil disposera d’un réservoir additionnel de 20 000 litres pour tenir jusqu’à 22 heures de vol. Cet avion repousse donc les limitations traditionnelles des liaisons entre Europe et Australie, en supprimant l’escale intermédiaire et en franchissant une distance inédite pour un vol commercial.
Le type d’avion et la route envisagée
Le modèle concerné est l’Airbus A350‑1000 ULR, commandé par Qantas dans le cadre du programme « Project Sunrise ». Qantas a commandé 12 exemplaires de cette version spéciale. Pour couvrir une telle distance, l’avion intègre notamment un réservoir arrière de 20 000 litres, ce qui porte la capacité totale de carburant à environ 184 000 litres. Selon Qantas, les vols devraient débuter au premier semestre 2027.
Concernant le trajet, il s’agira de relier la côte est australienne — par exemple Sydney ou Brisbane — à une grande capitale européenne comme Londres ou Paris, sans escale.
Le lieu d’assemblage et l’enjeu français
L’assemblage final de cet appareil aura lieu à Toulouse, ce qui marque un bel atout pour l’industrie aéronautique française et européenne. Pour Airbus, cela renforce la position de son site toulousain comme pôle stratégique de production et d’innovation.
Les enjeux économiques pour la France et l’Europe
L’enjeu principal est double : d’une part, renforcer l’expertise industrielle française dans la fabrication d’avions ultra‑long‑courriers ; d’autre part, participer à la révolution des liaisons aériennes mondiales — en l’occurrence entre Europe et Australie.
Pour la France, accueillir l’assemblage final de cet avion permet de créer de l’emploi, de valoriser la chaîne de production locale et de placer Toulouse comme un hub de référence dans l’aéronautique. Pour l’Europe, c’est l’affirmation d’un savoir‑faire dans des segments très exigeants — longue portée, confort passager, efficience énergétique — et la possibilité de rivaliser avec les acteurs américains sur les vols ultra‑long‑courriers.