Les échos de la fuite précipitée de Bachar al-Assad résonnent bien au-delà des murs de son palais déserté à Damas. Ce qui intrigue davantage, ce sont les révélations inattendues faites par ceux qui ont découvert les vestiges de sa vie de luxe. Des vidéos circulent, attisant la curiosité et levant une partie du voile sur des trésors insoupçonnés. Mais que cachent réellement ces images diffusées en ligne ?
Syrie : le dictateur Bachar al-Assad abandonne ses voitures de luxe
Par
Publié le 11 décembre 2024 à 9h09
Une porte entrouverte, une caméra qui s'avance, et c'est un autre pan de la vie de l'homme autoritaire déchu qui surgit. Derrière les murs d’un garage oublié, une collection hors du commun s’étale : des véhicules très rares et luxueux qui semblent tout droit sortis d’un musée privé.
Des pièces rares et une extravagance assumée
Le palais présidentiel de Damas, qui n'est plus le symbole du pouvoir absolu de Bachar al-Assad depuis le 8 décembre 2024, recèle bien des mystères. Parmi eux, un garage à couper le souffle. Des images partagées dévoilent une véritable collection automobile : Lamborghini Diablo rouge, Ferrari F50, Mercedes-Benz SLS AMG et Audi R8, alignées comme des joyaux dans un écrin oublié. Ces véhicules, dont la valeur dépasse parfois le million d’euros, suscitent autant d’émerveillement que de questions : comment un chef d’État en pleine guerre civile a-t-il pu accumuler une telle collection ?
Certaines voitures retrouvées dans ce garage ont une histoire tout aussi improbable que leur propriétaire. Prenons par exemple la Ferrari F50, un modèle exclusif produit à seulement 349 exemplaires dans les années 1990. Ce bolide, capable d'atteindre 325 km/h, est un véritable rêve pour les collectionneurs : une de ses semblables a été vendue en été 2024 pour 5,5 millions d’euros dans un salon californien. À côté, trône une Lamborghini LM002, initialement conçue pour l’armée américaine.
Un symbole de pouvoir pour Bachar al-Assad
Les voitures ne sont pas de simples objets de luxe ; elles incarnent un statut. La Mercedes 600, surnommée « le carrosse des dictateurs », fait aussi partie des modèles aperçus dans ce garage. Ce véhicule, prisé des figures autoritaires comme Mao Zedong ou Ceaușescu, reflète un goût pour les symboles de domination. Pourtant, l'usage limité de cette flotte à Damas soulève des interrogations. Ces trésors roulants servaient-ils uniquement à asseoir une image de grandeur sur la scène internationale ?
La fuite de Bachar al-Assad à bord d'un avion privé vers Moscou laisse derrière elle bien plus qu'un pays fracturé, mais libéré, après 24 ans au pouvoir. Ce garage abandonné est le miroir d'une vie de contrastes entre faste ostentatoire et réalité cruelle. Que deviendront ces voitures ? Seront-elles saisies, revendues, ou sombreront-elles dans l'oubli comme tant d'autres vestiges de régimes autoritaires déchus ?