En ce début d’année 2025, les tarifs des carburants repartent à la hausse en France. Une tendance qui pèse sur le budget des automobilistes, avec des raisons multiples, allant des tensions géopolitiques à la demande saisonnière accrue.
Carburants : les prix à la pompe repartent à la hausse

Carburants : pourquoi les prix augmentent
Les tensions géopolitiques pèsent lourdement sur les marchés financiers. Les sanctions renforcées contre les hydrocarbures russes par les États-Unis et le Royaume-Uni limitent l’offre sur le marché mondial. Ces mesures visent à endiguer les flux illicites de pétrole russe malgré l’embargo.
En hiver, la demande de fioul domestique, issu des mêmes produits raffinés que le gazole, monte en flèche. Cette forte demande saisonnière réduit les disponibilités de gazole et provoque une hausse des prix. Ainsi, l’écart de prix entre l’essence et le gazole, habituellement autour de 10 centimes, s’est réduit à seulement 5 centimes.
Le gazole à 1,72 euro le litre
Depuis le début de l'année, les prix à la pompe augmentent nettement. Le gazole, par exemple, atteint 1,72 euro par litre, un niveau inédit depuis juillet 2024. Le sans-plomb suit la même trajectoire, avec le SP 95-E10 à 1,77 euro. Ces hausses marquent la fin d’une période de baisse constatée au second semestre 2024.
Pour les automobilistes, cette flambée se traduit par un surcoût palpable : un plein de 35 litres de gazole coûte désormais 2,10 euros de plus qu’au début de l’année. Cette reprise des prix s’explique en partie par l’affaiblissement de l’euro face au dollar, monnaie de référence pour les transactions pétrolières. Parallèlement, le prix du baril de Brent a grimpé à 78,6 euros, contre 71,7 euros en janvier.
Les perspectives : des éclaircies attendues au printemps
Malgré cette situation tendue, des facteurs pourraient inverser la tendance. La relance de l’exploitation pétrolière aux États-Unis, annoncée par Donald Trump, pourrait augmenter l’offre mondiale et peser sur les prix. Par ailleurs, le ralentissement économique mondial, notamment en Chine, freine la demande globale d’énergie.
Toutefois, ces projections restent cependant soumises à l’évolution des décisions de l’Opep, qui pourrait réduire ses productions pour stabiliser les prix. Les consommateurs devront donc surveiller ces évolutions, en espérant une accalmie dès le printemps.