Catastrophes naturelles : comment les assurances s’adaptent-elles en 2025 ?

Les catastrophes naturelles se multiplient, et leurs coûts explosent. Comment s’assurer efficacement dans un tel contexte ? Voici les solutions, les démarches indispensables et ce qu’il faut attendre des assurances et de l’État.

By Alix de Bonnières Published on 19 janvier 2025 15h00
catastrophes naturelles assurances
Quels sont les réflexes à adopter en cas de catastrophes naturelles ? - © Economie Matin

Depuis le début des années 2020, les catastrophes naturelles comme les inondations, les tempêtes ou les canicules augmentent en intensité et en fréquence. Avec un coût estimé à 143 milliards d'euros d'ici 2050 selon France Assureurs, les particuliers s'interrogent : comment mieux protéger leurs biens et quelles démarches adopter ?

Comment se prémunir contre les catastrophes naturelles ?

1. Comprendre les assurances disponibles

La couverture contre les catastrophes naturelles repose en France sur l'assurance multirisques habitation. Ce contrat inclut automatiquement une garantie contre les catastrophes naturelles, mais plusieurs points méritent attention :

  • Prime supplémentaire obligatoire : en janvier 2025, la surprime « catastrophes naturelles » est passée de 12 % à 20 % (source : The Conversation).
  • Franchise : une franchise minimale de 380 euros s’applique aux sinistres standards et monte à 1 520 euros pour les mouvements de terrain dus à la sécheresse.

Les victimes doivent effectuer une déclaration auprès de leur assureur dans les 30 jours suivant la publication de l'arrêté de catastrophe naturelle au Journal officiel (Capital). Ce processus garantit une indemnisation dans un délai de trois mois.

Tableau comparatif : évolutions des tarifs d'assurance habitation (2020-2025)
Année Surprime moyenne (%) Franchise minimale (€) Coût moyen annuel (€)
2020 12 % 380 250
2025 20 % 380 - 1 520 320

2. Le rôle de l'État

Le régime de catastrophe naturelle permet une indemnisation rapide, mais il est activé uniquement après publication d’un arrêté interministériel. Cette étape est essentielle pour reconnaître les communes touchées. En parallèle, des initiatives gouvernementales visent à inciter les assureurs à maintenir leur couverture dans les zones à risque élevé.

Selon Michel Barnier (Capital), le budget 2025 inclut des crédits supplémentaires pour renforcer l’adaptation au changement climatique. Toutefois, des efforts accrus sont demandés, notamment par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche.

3. Tendances et défis des assurances en 2025

Les coûts d'indemnisation explosent : 10 milliards d'euros en 2022 et 6,5 milliards en 2023. Cette hausse entraîne :

  • Des primes en augmentation constante, particulièrement dans les zones à risques élevés.
  • Un retrait progressif des assureurs des régions les plus exposées.

Des pays comme l'Allemagne et les Pays-Bas montrent un intérêt pour des systèmes d'assurance mutualisés, tandis que la France continue de parier sur une surprime obligatoire pour garantir l'équité.

Pour faire face à la recrudescence des catastrophes naturelles, il est crucial de comprendre les garanties disponibles, d’agir rapidement en cas de sinistre, et d’anticiper des coûts d’assurance en hausse. Si des mesures étatiques sont mises en place, elles ne suffisent pas toujours à combler les besoins financiers des sinistrés. Une meilleure sensibilisation et une adaptation proactive aux risques climatiques restent indispensables.

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