Le prix des soins de ville grimpe, consultation médicale par consultation médicale. À partir du 1er juillet 2025, chaque visite chez le médecin pèsera davantage sur les budgets des patients, sans pour autant modifier les règles de remboursement. Décryptage d’un renchérissement progressif mais significatif.
Consultation médicale : combien devrez-vous débourser de plus dès juillet 2025 ?
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Published on 23 juin 2025 11h30
Le 1er juillet 2025, la deuxième vague de revalorisations tarifaires des consultations médicales entre en vigueur. Elle s’inscrit dans le cadre de la convention médicale conclue en décembre 2024 entre l’Assurance Maladie et les syndicats. Derrière les chiffres, ce sont les patients qui, les premiers, sentiront l’impact sur leur portefeuille. À prestations identiques, le reste à charge d'une consultation médicale augmente pour des millions d’assurés.
Des euros en plus à chaque consultation médicale
Dès juillet, les tarifs de nombreuses consultations médicales seront relevés. La facture brute grimpe pour les spécialités suivantes : pédiatrie (jusqu’à quarante euros), gynécologie médicale (quarante euros), gériatrie (quarante-deux euros), psychiatrie et neurologie (cinquante-sept euros), dépistage dermatologique (soixante euros). À chaque fois, cela représente entre trois et six euros de plus par rapport à décembre 2024.
Conséquence directe : même si la prise en charge d'une consultation médicale reste fixée à soixante-dix pour cent par la Sécurité sociale, la somme non remboursée, supportée par la complémentaire santé ou par le patient, augmente mécaniquement. Ainsi, pour une consultation de cinquante-sept euros, l’Assurance Maladie rembourse quarante euros, laissant dix-sept euros à régler via la mutuelle ou de sa poche.
Participation forfaitaire doublée : une hausse discrète mais cumulative
Depuis le 15 mai 2024, la participation forfaitaire est passée d'un euro à deux euros par acte. Cette mesure, souvent négligée dans les calculs, pèse pourtant lourd à l’échelle de l’année. Pour un patient consultant un généraliste tous les mois, cela représente vingt-quatre euros par an, contre douze euros auparavant.
Téléconsultations figées, mais l’économie reste relative
La téléconsultation demeure au tarif de vingt-cinq euros, bloqué pour cinq ans. Une apparente bonne nouvelle… sauf que la consultation médicale physique classique, passée à trente euros, continue d’attirer la majorité des patients. La téléconsultation, en théorie moins coûteuse pour le système, ne constitue donc pas une vraie alternative économique pour l’usager.
Une inflation médicale maîtrisée… pour qui ?
La logique affichée par l’Assurance Maladie est claire : « Ces ajustements valorisent le temps médical et répondent à l’exigence d’un meilleur suivi des publics fragiles ». Mais pour les patients, le résultat est sans équivoque : une hausse généralisée des coûts de santé courants, à assumer partiellement ou totalement selon les garanties de leur complémentaire.